RDC: report partiel du scrutin, l’IRDH qualifie la décision d’infondée

RDC: report partiel du scrutin, l’IRDH qualifie la décision d’infondée

Pour l’IRDH, la décision de la CENI de reporter le vote ne peut évoquer que des motifs protégeant les intérêts publics, bien documentés et publiés. Nul ne peut alléguer des raisons contre des intérêts des citoyens comme l’a fait la CENI à travers sa décision 055/CENI/BUR/2018 du 26 décembre.

Tout d’abord, les chercheurs de l’IRDH pensent que la CENI ne peut pas utiliser, à la date du 26 décembre, la lettre qui était déjà à sa disposition, le 17 décembre, et supposée être examinée lors de la prise de la décision numéro 050/CENI/BUR/2018, du 20 décembre.

Ensuite ils estiment qu’un rapport du Ministère de la Santé Publique détaillant la situation sanitaire dans les zones sus visées, informerait mieux la décision de la CENI, à la place d’une simple lettre du Ministre en charge de l’Intérieur et Sécurité.

Les chercheurs de l’IRDH évoquent par exemple  le bulletin d’information de l’OMS du 13 décembre 2018   sur les flambées épidémiques  en RDC, qui informe que  « des progrès considérables ont été accomplis sur des multiples fronts pour remédier à la situation, et des succès quotidiens sont observés dans la mise en œuvre de mesures de santé publique à l’efficacité avérée, en plus des nouveaux outils comme la vaccination et les nouveaux traitements ».

De la confusion dans la décision

L’IRDH appelle la CENI à ne pas entretenir une confusion autour du report partiel du scrutin. Des lors que l’article premier de la dite décision donne les nouvelles dates du 15 et 18 janvier 2019, comme celles de la publication des résultats définitifs de l’élection présidentielle et de la prestation de serment du nouveau Président de la République élu. Soudainement, le deuxième article de la même décision renvoie les élections dans les circonscriptions de Beni, Butembo et Yumbi à une date incertaine du mois de mars 2019. Les chercheurs de l’IRDH classe cette décision dans une logique de violence « les décisions intempestives, confuses et non motivées de la CENI semblent s’inscrire dans une logique de violation des droits garantis aux citoyens, d’irriter les politiciens de l’opposition et d’inciter la population à la violence ».

L’IRDH recommande à quiconque se sentirait lésé de s’associer à la protestation pacifique, afin de recouvrer son droit de recourir contre la décision injuste de la CENI. Le Vote est une prérogative qu’aucune personne ou groupe de personnes ne peut arracher.

 

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