Lualaba: 1er mai, les travailleurs de Commus dénocent les mauvaises conditions de confinement

Lualaba: 1er mai, les travailleurs de Commus dénocent les mauvaises conditions de confinement

Le 1er mai  2020  en RDC comme partout ailleurs dans le monde , c’est une  la journée du travail pas comme les autres. Aucune manifestation  n’est organisée suite à la pandémie du coronavirus. Dans la région de l’ex Katanga, plusieurs entreprises minières ont placés leurs travailleurs en confinement sur le site minier. C’est le cas  entre autre de  COMUS ,TFM, KAMOA , SICOMINES à Kolwezi et COMILU, Ruashi mininng , MMG  dans le Haut Katanga .

Au site de l’entreprise COMUS par exemple, l’usine tourne normalement. Ce n’est pas donc pas un jour férié. Ici, les travailleurs sont en confinement  total depuis plus d’un mois et ont signé un engagement pour trois mois. Ils sont donc là à leurs postes de travail. Mais sur le site de confinement ,les conditions de vie  sont déplorables. Les travailleurs passent  la nuit dans des containers ,les installations sanitaires  laissent à désirer et l’alimentation  n’est pas du tout bonne . « Quelqu’un qui travaille  du matin au soir, on lui apporte comme nourriture le Boukari  et le cervelas…C’est vraiment compliqué comme nourriture. On n’a pas   de choix,  donc on doit forcer de manger ca. Parfois on nous présente le foufou avec le boudin….. C’est innaceptable. Avec cette alimentation, nous sommes exposés à d’autres maladies . » Temoigne un mineur de l’Entrprise commus.
quant aux conditions de logement, elles sont plus ou moins acceptables dans certains départements
Dans les containers, il y a des lits superposés et des matelas. Seulement, il n’y a pas d’air conditionné. Donc quand il faut chaud comme ces derniers temps, c’est insupportable.
Pour cet autre travailleur, ce jour férié pouvait être une occasion de revoir sa famille après un long mois de confinement mais  l’entreprise ne permet pas  de contact avec l’extérieur.
« Il est strictement interdit  de voir nos familles. Donc on ne sort pas, comme le mot l’indique, on est vraiment confiné ici. Juste avant le confinement, on nous avait demandé de choisir soit, rester en confinement soit, aller en congé technique. On attend jusqu’à ce que cette  pandémie prendra fin.  » Explique cet autre travailleur.
Toutefois, il existe une marge qui permet aux membres des familles des employés de les visiter en cas de nécessité , précise cet agent
Pour des cas exceptionnels, il y a toute une procédure. L’employé remplit un formulaire annonçant la visite sur le site d’un membre de la famille, le jour et l’heure. Dès que le document est approuvé, il peut recevoir de la visite avec l’obligation de respecter la distanciation quelques soient liens familiaux.
Les responsables de l’entreprise COMUS pour leur part rejettent les accusations sur les mauvaises  conditions de vie des travailleurs. Ils  ont cependant fait signer à leurs employés un acte d’engagement écrit en chinois avec traduction en français leur interdisant notamment de communiquer sur la vie  au site de confinement sous peine des sanctions.
Du côté de l’assemblée provinciale, certains députés affirment avoir été alerté sur les mauvaises conditions de vie des travailleurs confinés sur différents sites miniers. Pour l’heure, ils ne peuvent pas effectuer des missions d’enquête car leurs activités sont aussi suspendues en raison de la pandémie du Coronavirus.

Avec Denise Maheho

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *