« Pourquoi me persécutes-tu ? », les évêques de la province ecclésiastique de Lubumbashi haussent le ton

« Pourquoi me persécutes-tu ? », les évêques de la province ecclésiastique de Lubumbashi haussent le ton

À l’issue de la session statutaire tenue du 25 au 28 janvier 2021, lundi 24 juin, les évêques de l’assemblée épiscopale de la province ecclésiastique de Lubumbashi ont délivré un message intitulé « Pourquoi me persécutes-tu ?». Ils y font un constat amer sur la situation actuelle dans la Province du haut-Katanga.

Dans un message délivré le lundi 1er Février,  sept évêques de la province ecclésiastique de Lubumbashi affirment que malgré les irrégularités qui ont caractérisées les dernières élections, l’alternance politique qui s’’en est suivie a suscité au sein de la population une lueur d’espoir d’un profond changement dans le système de gouvernance du pays. L’élan pris pour l’avènement d’une nouvelle ère a été brisé par de sérieuses entraves. Aussi, selon eux, cet état de choses a créé des inquiétudes et des incertitudes.

Parmi ces entraves, les évêques citent l’insécurité grandissante qui se vit dans la province du haut-Katanga particulièrement dans la ville de Lubumbashi. La détérioration du climat politique, la crise des droits, la prédation économique, l’éducation en ruine ainsi que la détérioration de l’environnement.

« Nous assistons à un enrichissement injustifié et scandaleux d’une poignée d’acteurs politiques, au détriment de la grande majorité de la population. La corruption et le détournement de deniers publics persistent. Ces détournements sont l’œuvre de ceux-là mêmes qui sont appelés à être des garants du bien commun ».

Ils recommandent au Président de la République d’assumer pleinement ses responsabilités de chef de l’État, de changer le système de gouvernance.

Il faudra aussi reconditionner l’armée afin qu’elle joue efficacement son rôle de défense de l’intégrité du territoire et de sauvegarde de l’unité nationale.

L’autre recommandation concerne la justice : « Redorer le blason de la magistrature, particulièrement celui de la Cour constitutionnelle de façon que le peuple ait confiance en la justice », préconise les évêques.