RDC: L’ignorance, une des causes de mortalité du cancer chez la femme

RDC: L’ignorance, une des causes de mortalité du cancer chez la femme

Journée de lutte contre le cancer c’est aujourd’hui 4 Fevrier . Alors certains cancers comme le cancer du sein  ou du col utérin ne sont  plus une fatalité dans certains pays en Afrique,  en  RDC, ces maladies restent un problème de santé. Et parmi les causes de mortalité, il y a l’ignorance et la peur pour les  femmes de se faire dépister.

C’est le cas de madame Cathy ,  âgée d’environ 30 ans. Elle tient  une pharmacie sur la route qui conduit à l’aéroport  de Lubumbashi . Si elle a entendu parler du cancer du  sein, elle affirme qu’elle n’en sait pas grand-chose. Pour elle, je cite , le cancer du sein et tous les autres cancers, ce sont de mauvaises maladies. Elle ne s’imagine même pas une  seconde être atteinte par le cancer.

 « J’entends parler du cancer du sein et d’autres cancer mais je n’ai aucune idée sur les manifestations de cette maladie. Je n’y pense même par car c’est une mauvaise maladie » déclare-t-elle.

A l’image de Cathy, la plupart des femmes à Lubumbashi considèrent le cancer comme un mauvais sort. Pour les informer et les sortir de l’ignorance ,  l’ong FEMMES SANS CANCER, FESCA  qui a son siège  à Lubumbashi, mène des campagnes de sensibilisation essentiellement au sein des églises. L’objectif est d’atteindre le plus de femmes .Selon Lola Lobondola , présidente de l’organisation, la mission principale est la prévention du cancer du col utérin et du sein car  jusqu’à présent, il n’existe pas de traitement contre le cancer.

‘’ Nous focalisons notre lutte sur la lutte contre l’ignorance sur les  différents types de cancer qui touchent l’appareil génital de la femme. Ensuite , nous voulons inciter les femmes à savoir se faire dépister tôt. Nous disons  aux femmes de se faire dépister  tôt,  de ne pas attendre qu’elles soient attaquées par le cancer  car lorsque le dépistage est précoce , la femme malade a la chance de guérir. Qu’elles soient malades ou pas, elles doivent avoir l’habitude de se faire dépister à une période donnée . ‘’

L’ong Femmes sans cancer insiste sur le dépistage précoce car il y a encore beaucoup de réticences chez les patientes. Les unes refusent carrément de se faire dépister par crainte d’être répudié par leurs maris au cas le résultat serait positif. Les autres n’acceptent pas les résultat, ce qui rend la tâche difficile au personnel soignant , déclare

Docteur Omba Nshombo, un des responsables de l’ong FESCA

 ‘’Les femmes malades de cancer  nous arrivent souvent à un stade très avancé de la maladie et c’est fatal pour elle. Et lorsqu’il s’agit d’un cancer   détecté  au premier stade de la maladie  et vous proposer  à la femme un traitement, elle n’accepte pas, elle  vous brandit sa foi en Dieu qui va le guérir. Si elle ne s réfère pas  à son pasteur , elle voit voir un tradipraticien . Et lorsqu’elle va revenir à l’hôpital , c’est trop tard , la médecine ne peut pas la sauver ‘’

Depuis 2014, l’ong  Femmes sans Cancer  organisent des campagnes de sensibilisation basées sur la prévention. Selon cette organisation,  seule une femme sur dix a  l’information sur le cancer du col utérin et du sein. Reste le cout élevée des examens  pour les femmes candidates au dépistage.120$ pour le cancer du sein, selon le docteur Omba,  25 $pour le cancer du col utérin.