Lubumbashi :MSRLF lance un monitoring parité au sein des institutions

Lubumbashi :MSRLF lance un monitoring parité au sein des institutions

Lacement ce lundi 23 mai 2022  à Lubumbashi du monitoring parité au sein des institutions publiques et privées. Initié par le mouvement Rien Sans la Femme MRSLF, cette activité a pour objectif de faciliter le suivi et  l’évaluation de la mise en application de la loi sur la parité au niveau des institutions. Et surtout , d’améliorer la participation quantitative et qualitative de la femme dans  la sphère de prise des décisions. Ce monitoring permettra d’élaborer une nouvelle feuille de route pour voir quelle nouvelle stratégie et plaidoyer mener dans les jours à venir.

Pendant 4 mois, plus des 100 personnes issues des 80 ONG faisant partie du MRSLF feront le monitoring. Elles passeront à l’Assemblée provinciale, à la mairie, aux bureaux communaux et autres services de la fonction publique.  Ces équipes collecteront beaucoup d’informations. C’est notamment ,les statistiques du niveau de la participation de la femme. Mais aussi, c’est  le niveau de la contribution de la femme en termes de performance.

les personnes chargées du monitoring collecteront aussi sur la contribution de la femme et le niveau de la compétitivité. Voila qui explique pourquoi , Jeff Mbiya chargé du programme information au sein du MRSF, a insisté sur le fait qu’il y a très peu de femmes dans les services.  Ainsi , pour améliorer cette situation, les concours doivent être organisés . Ceci pour leur permettre d’être embauchées. Mais , toutefois, les femmes doivent être compétitives.

Ainsi le monitoring permettra de voir ce qu’il faut améliorer. Et  analyser le niveau de performance ou de contribution des femmes.

« On veut évaluer la contribution de la femme à  atteindre l’objectif. Nous voulons également apprécier l’engagement du gouvernement et le niveau d’atteinte de l’objectif. Mais surtout  voir, celles qui ont bénéficiées de ces engagements, que font-elles? Est ce qu’elles contribuent positivement? Et si c’est négativement. Qu’est ce qu’on doit  améliorer.

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Pourquoi le monitoring?

L’article 14 de la constitution oblige le gouvernement à prendre des mesures pour lutter contre toutes formes de discrimination à l’égard de la femme. Notamment dans le domaine politique, économique, social et culturel. Et, l’alinéa 2 de cet article parle de la représentativité de la femme  à chaque niveau institutionnel, national, provincial et local. C’est dans ce cadre que les membres des MRSF et alliés étaient formés sur les stratégies de monitoring. Ceci leur permettra d’identifier au sein des institutions le niveau d’application de la loi n°15/013/  sur la mise en œuvre de la parité.

Si l’on constate des faiblesses au sein des institutions, il faudra déterminer quel type d’appui  le mouvement Rien sans la femme peut  apporter . Mais également,  comment arriver à  identifier  les efforts et les faiblesses sur le plan institutionnel. Et pourquoi pas accompagner les responsables des institutions à améliorer. Car , le but c’est d’arriver à une société égalitaire, a dit Jeff Mbiya.

Alors, après quatre  mois de monitoring, des séances, des plaidoyers seront organisées  sur base des éléments récoltés.

Il faut dire que le monitoring s’inscrit dans le cadre du projet Tufaulu Pamoja du MRSLF. Un projet qui a pour objectif  d’accroître la participation  de la femme et des jeunes dans les sphères des prises des décisions. Il contribue à l’amplification de la voix de la femme.