Lubumbashi-déguerpissement : la Société Civile refuse de quitter

Lubumbashi-déguerpissement : la Société Civile refuse de quitter

Sans préavis, ni notification, ni mise ne demeure. Le cadre de concertation de la société civile du Haut Katanga vient d’être déguerpi de son siège situé sur l’avenue Kasavubu. Toutefois , les membres du cadre de concertation refusent de partir.

Des tables, chaises, ordinateurs, ainsi que d’autres outils des bureaux sont dehors devant la barrière d’immeuble abritant le cadre de concertation de la société civile. Ici, c’est donc la désolation totale. Personne ne sait également expliquer ce qui se passe.

Selon les membres du cadre de concertation de la Société Civile de Lubumbashi ,c’est depuis 11 h de ce mercredi 25 mai 2022 que l’opération de déguerpissement a commencé. « Nous étions surpris de voir les policiers et des jeunes venir ici » . Dit un membre du cadre de concertation expliquant à un groupe qui l’interrogeait. Sans document,  sans un mot , sans engager une discussion, ils se sont mis à mettre tout dehors. « Ils ont évacué les meubles des bureaux pour les placés dehors ». Dit une autre voix

Quant aux membres du cadre de concertation de la société civile, ils sont déboussolés. Ils sont dépassés. Les visages tirés, personne ne peut s’exprimer. Selon le porte-parole du cadre de concertation, Maître Kalwa, l’ordre est venu de Kinshasa. C’est peut-être venu de la cour de Cassation. Mais toutefois, le cadre de concertation n’a pas eu l’information à l’avance sur le  déguerpissement.

Trois heures plus tard, c’est alors que le document du déguerpissent arrive. Ainsi, les responsables du cadre de concertation de la Société Civile refusent de réceptionner les documents. Une discussion houleuse commence.  Pendant ce temps, la police a quadrillé le lieu. Les gens ont même peurs de sortir leurs téléphones. C’est donc que la tension est palpable.

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La Société civile ne veut pas céder

« Nous n’allons pas partir d’ici .S’il faut nous arrêter , ils vont nous arrêter. Nous resterons  jusqu’à ce que nous soyons rétablis dans nos droits ». A dit avec colère Maître Kalwa coordonnateur du cadre de concertation.

Quant à la question de savoir pourquoi  ils sont victimes du déguerpissement, Maitre Kalwa est choqué. Car, à leur connaissance, la maison appartient à l’État et non à un individu. « D’abord ce qu’il faut savoir, ce que  c’est une maison. Celle-ci nous a été octroyée. Jusqu’à l’instant où je vous parle, c’est une maison qui est répertoriée  comme immeuble de l’Etat. Nous sommes très surpris  de voir qu’on nous déguerpit sans aucune procédure respectable ». Dit -il étonné avant d’ajouter. « Il n’y a pas  eu respect de la procédure. C’est une violation flagrante  d’un état de droit ».  Prenant les journalistes à témoin :  » Vous voyez qu’il n’y a pas de respect d’un état de droit. Une partie de ce bâtiment a été construit avec l’aide de nos partenaires . Ce qui est grave ce qu’on nous fait partir comme des enfants . Sans document , avec des menaces,  on nous fait partir ».

Il faut noter que lors de cette opération, un jeune acteur de la société civile, Prince Banzaï Numbi du groupe thématique gouvernance, paix et sécurité a été également arrêté  par la police. Son péché , avoir demandé le document sanctionnant ce déguerpissemen