Lubumbashi : Difficile déguerpissement des vendeurs dans le rail

À Lubumbashi , libérer la voie ferrée des vendeurs est un casse-tête pour l’autorité. La décision interdisant à tous les vendeurs d’exercer les activités commerciales sous les câbles de la SNEL et sur le rail concerne tout le monde sans exception. Mais le constat fait au marché Zambia  dans la commune de la Ruashi  ce jeudi 26 mai 2022 est éloquent . Les marchands sont toujours présents malgré la  mesure de l’autorité .

Ainsi , au marché Zambia  situé dans la commune Rwashi à Lubumbashi, par exemple, les activités commerciales s’y exercent normalement. Ceci, non seulement sur la voie  ferrée , mais aussi sous la ligne moyenne tension de la SNEL. De par et d’autre du rail, les marchandises sont étalées. Les uns respectent la distance d’un mètre exigé auparavant  pour vendre le long du rail. Mais pour les autres, poursuivent leurs activités jusques  sur la voie du chemin de fer .

Les vendeurs s’entêtent bien que conscients du danger

Ces vendeurs à la sauvette reconnaissent tout de même avoir déjà reçu l’ordre de l’autorité de quitter cet endroit. Ils doivent intégrer le marché Zambia et celui de la commune Ruashi. Mais , ils ne l’entendent pas de cette oreille et ne veulent pas obtempérer . Et ils avancent plusieurs raisons . Alphonsine Kabongo, déclare . « Les autorités  viennent souvent nous chasser. Elles nous disent qu’elles nous protègent contre une catastrophe à l’image de la tragédie survenue  au marché de Matadi Kibala  à Kinshasa. Mais je ne crois pas partir  d’ici. »

Bien qu’étant conscients du danger qu’ils encourent, ces marchants restent catégoriques. «  Nous n’irons nulle part »  explique  un autre vendeur avant d’ajouter. « La majorité de ceux qui sont ici viennent des quartiers des environs. D’autres sont des villages proches de la commune Ruashi. Ils viennent vendre leurs produits des champs  et repartent par la suite.  Nous transférer  vers un autre  marché posera un problème de transport de nos marchandises « .

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En outre, ces vendeurs accusent  les éléments de la police nationale  de tracasserie. D’après eux, des policiers leur exigent régulièrement de l’argent pour avoir la possibilité d’étaler les marchandises.

Malgré cette position tranchée des  vendeurs à la sauvette, la bourgmestre de la commune Raushi persiste  et signe. Ces marchands seront déguerpis afin de libérer la voie ferrée.