La femme dans l’artisanat minier : Par pauvreté ?

La femme dans l’artisanat minier : Par  pauvreté  ?

’La femme est bel et bien présente dans l’artisanat minier en RDC non pas à cause de la pauvreté ’’. Madame Agnes Kabwiz, négociante du  minerais du cuivre dans la province du Lualaba a fait cette déclaration ce mercredi au cours de la Semaine minière du Congo. Pour elle, la femme  est impliquée dans le processus de l’exploitation  artisanale  et la commercialisation du cuivre et du cobalt. Elle  mène également des activités commerciales autour des sites miniers. Ces activités génèrent des fonds qui ont un impact sur le flux financier du secteur minier artisanal en RDC.

Madame Agnès  Kabwiz  travaille pour son propre compte dans l’artisanat minier autour de la ville de Kolwezi. Elle est négociante. ‘’J’ai des équipes de creuseurs qui travaillent à  mon compte. Je finance l’extraction les minerais du cuivre et du cobalt au site minier de Shabara. Par la suite je vends ce produit minier. J’avoue que  dans le secteur minier  artisanal, il y a de l’argent contrairement à ce que l’On pense. Cette femme  déclare qu’elle n’est pas prête à abandonner l’artisanat minier. ‘’ Je suis  dans l’exploitation minière artisanale non pas à cause de la pauvreté. J’y suis parce que le  secteur offre beaucoup d’opportunités et l’argent y circule. La preuve est que chaque jour des dizaines d’étrangers, attirés par les mines,  débarquent dans  notre  région. Ils viennent se faire de l’argent. Et pourquoi pas nous, Congolaises. ‘’

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Secteur prometteur

Une autre femme  qui investit dans l’artisanat minier est madame Francine Chama Bukasa .Elle dirige la coopérative minière Sun And Star .Depuis six mois, cette coopérative a obtenu  du gouvernement provincial  du Lualaba une zone d’exploitation  artisanale. Pour l’heure, la coopérative  en partenariat avec d’autres coopératives , procède aux travaux de découverture du site . Ces travaux consistent à  transformer le site en une mine à ciel ouvert afin de faciliter le travail d’extraction de  minerais. Madame  …. Est aussi attirée par cette activité  qui pour, elle, rapporte de l’argent

‘’ Ce n’est pas facile de faire de l’artisanat minier ici chez nous. Mais avec la détermination et la volonté, nous allons y arriver. D’ici l’année prochaine, nous allons démarré l’extraction du cuivre. Pour moi, ce secteur est prometteur’’

Une vingtaine des coopératives minières des femmes

Actuellement une vingtaine de femmes dirigent des  coopératives minières  dans la région du Katanga. Selon la fédération des coopératives minières  des femmes, le nombre est encore insuffisant  mais c’est un grand pas dans l’autonomisation de la femme Congolaise. Malgré cette avancée, Alfonsine  Tshileshe , présidente de la coopérative,   dénonce certaines coutumes qui pèsent sur plusieurs femmes engagées dans l’artisanat minier.

‘’ Elles sont interdites d’accès au site minier artisanal  elles pourraient faire disparaitre le  minerais ‘’. Pourtant, déclare -t_-elle,  ‘’ le code minier Congolais n’est pas discriminatoire. La femme et l’homme ont tous les droits  d’œuvrer dans  artisanat minier excepté la femme enceinte et celle allaitante.  

En outre , les femmes du secteur minier artisanal font face à deux problèmes majeurs. D’abord,  la plupart n’ont pas de zones d’exploitation. A l’instar d’autres exploitants artisanaux, les femmes  recourent  parfois à des sites appartenant  aux  entreprises minières. Ensuite, ces exploitantes artisanales n’ont pas accès au financement. Ainsi, elles ne comptent que sur les  ressources propres, ce qui limite leurs activités.