Haut Katanga: insécurité, la situation reste precaire

Haut Katanga: insécurité, la situation reste precaire

Alors que Jacques Kyabula dit avoir mis fin à l’insécurité dans le Haut Katanga, lors du point de presse tenu au gouvernorat, il y a peu, pour la Société  Civile, la situation reste précaire. Car,  selon Bertin Tshoz,les deux derniers mois , il y a eu recrudescence de l’insécurité. 

Selon les informations livrées par Bertin Tshoz, le taux des cas d’insécurités a augmenté dans la province au mois  d’avril et mai 2022. La ville de Lubumbashi et en tête avec beaucoup des cas suivi de Kasumbalessa. Et les quartiers les plus touchés par le banditisme sont Gambela 2, Bongonga et Somika. Du côté Kasumbalessa, Nyumpoyi maintien sa suprématie.

Il faut noter que ces cambriolages se passent dans des circonstances d’agressivité. Bertin Tshoz dit, le quartier Bongonga et Nyumpoyi à Kasumbalessa sont le plus touché. « Le quartier Bongonga a enregistré beaucoup des cas d’agressions. C’est-à-dire les bandits procèdent par des tortures allant jusqu’à blesser les gens. Mais à Nyumpoyi c’est pire. Là-bas, il y a des bandits qui agressent les chauffeurs de trucs. Ils les arrachent les histoires ».

Parlant du type de banditisme vécu pour le moment, Bertin Tshoz renseigne que cela est différent de l’expérimenté vécu les quatre années précédentes. » Aujourd’hui ces sont les jeunes gens qui viennent en groupes des 15 ou 30 personnes en tenus civiles pour attaquer les maisons« .

Actuellement, les bandits utilisent les armes blanches, dit-il. « les jeunes gens se servent des machettes, couteaux et des barres de fers. Parfois ces sont les grosses pierres qu’ils jettent et la porte s’ouvre. Mais avant d’opérer, les voleurs bloquent les portes des ménages voisins de la cible à l’aide de files.  Sachant qu’à ces jours, il est difficile de trouver un seul ménage dans une parcelle« .

 

Jamais d’enquête

Celui-ci déplore le fait qu’aucune enquête n’est faite.  » Chaque fois que l’on signale un cas de cambriolage. Lorsque les commandants arrivent, la seule question qu’ils posent, c’est de  savoir. Quand sont-ils venus ? Ils ont pris quoi ? Et puis ils repartent. Ils n’ont pas les temps de parler avec la population pou savoir, les bandits étaient de quel type ?, le nombre des personnes« . S’interroge-t-il. Puis, il continue. « La majorité des gens que nous avons interrogés,  ont confirmé  qu’après avoir le passage des cambrioleurs , il n’y a pas des inspecteurs qui passent pour récolter les données en vue d’ouvrir une enquête pour faire la traçabilité de ce qui s’est réellement passé. Donc, quand nous regardons le système du niveau de la sécurité, il n’y a pas encore des efforts à fournir dans notre province pour rétablir la sécurité« .

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Il faut noter qu’aucun cas de mort n’est enregistré pendant les opérations de vol malgré la montée des cas d’insécurité. Par contre, il y a beaucoup de cas de blessés grave et quelques cas des viols perpétrés durant les opérations de cambriolage. Mais le team leader de la Sécurité au cadre de concertation a souligné qu’il y a un nombre élevé de cas de  justice populaire. « Nous avons enregistré plusieurs bandits brûlés par la population ».

Par ailleurs, il y a beaucoup de braquages dont sont victimes les motocyclistes à Lubumbashi, Kasumbalessa, Likasi et Kambove. « Nous avons eu des informations selon lesquelles, les motocyclistes sont étranglés. Et parfois, l’on ne retrouve que des cadavres, dit-il.

Bertin Tshoz est team leader de la thématique gouvernance sécurité au cadre de concertation de la société civile. Il a signalé que les statistiques des cas d’insécurité étaient perdues lors de l’opération de déguerpissement du cadre de concertation.