Crimes de l’Église au Canada, le pape François s’en va à Canossa

Crimes de l’Église au Canada, le pape François s’en va à Canossa

Du 24 au 29 juillet, le pape François est en tournée au Canada. L’un des buts de cette visite papale, est de faire amende honorable. Car, l’Église catholique est accusée d’avoir soustrait des enfants autochtones à leurs parents. Des sœurs catholiques, censées, les « éduquer », les avaient soumis à des maltraitances sans nom. Beaucoup de ces pauvres innocents avaient succombé aux sévices subis.

En juin 2021, 750 tombes, ne portant aucun nom, sont découvertes au Canada. Ainsi,, une enquête minutieuse avait révélé qu’il s’agit de sépultures d’enfants autochtones qui avaient été arrachés à leurs parents. Dans les années précédentes, plusieurs fosses communes, contenants des ossements d’enfants, avaient  également été découvertes. L’une d’elles contenait 215 petits corps d’enfants innocents. Ces enfants étaient décédés suite à des mauvais traitements leurs infligées par de « bonnes » sœurs. Le pape est sur place, pour demander pardon à un peuple meurtri.

Effacer une civilisation

Au siècle dernier, l’Église catholique avait reçu la mission « de civiliser » les enfants des autochtones du Canada. Leur culture et leur langue devraient être effacées. Ces enfants ne devraient pas parler et se comporter comme de petits blancs. Ainsi, dans des dizaines de centres spécialement aménagés, des « bonnes sœurs » devraient les formater. Au bout d’une sorte de dressage, ces enfants devraient « s’occidentaliser ».

Pour y parvenir, les bonnes sœurs y allaient par la manière forte. C’est ainsi que , les fouets, les sévices de tout ordres, avaient eu raison des plus faibles. Des centaines d’entre eux, sont ainsi passées de vie à trépas. Les plus malchanceux étaient tout bonnement jetés dans des fosses communes. Les autres étaient mis dans des sépultures sans aucune inscription. Leurs parents ne pouvaient en conséquence leur rendre un dernier hommage. Ce qui est considéré, par beaucoup, comme le comble de la cruauté.

Faire pénitence

Dans une messe dite sur l’un des lieux du crime, le Pape a demandé par 3 fois pardon aux peuples autochtones. Dans son homélie, le pape s’est dit « profondément affligé » par les blessures infligées par son église au peuple autochtone.

C’est dans une chasuble, ressemblant aux costumes des peuples autochtones, que le pape a ainsi  célébré cette messe de la réconciliation. Beaucoup d’entre eux disent avoir pardonné D’autres ont dit clairement que ce pardon n’effacera jamais les pertes subies.

La colonisation africaine, cette autre plaie

Avant de se rendre au Canada, le pape avait prévu un périple qui devrait le conduire en République démocratique du Congo et au Soudan. Cette visite papale avait été annulée en toute dernière minute. Le Vatican avait alors évoqué des raisons médicales. Son genou, déclaré meurtri, ne l’a pas empêché de se rendre en Amérique du Nord. Ce qui n’a pas manqué de décevoir ceux qui l’attendaient en Afrique. En RDC, particulièrement à Goma où il devrait aussi se rendre, on ne cache pas son dépit.

Ceux qui n’apprécient pas beaucoup l’Église catholique romaine, en ont profité pour faire remonter de vieilles rancœurs. Ils en veulent à cette confession religieuse, d’avoir donné une caution morale à l’esclavagisme et au colonialisme ensuite. Selon eux, le pape devrait aussi demander pardon pour cela. Reste à savoir si le pape les entendra.

PPK