Haut Katanga-cambriolages: repenser les services de sécurité

Haut Katanga-cambriolages: repenser les services de sécurité

La situation sécuritaire dans la province du Haut Katanga en général et à Lubumbashi en particulier reste préoccupante. Car les cambriolages nocturnes, le viol, tueries, extorsion et autres restent d’actualité. Et pourtant, dans la province, les cas d’arrestations des criminels se multiplient. Mais la courbe de la criminalité reste ascendante.

Par exemple au cours de ce mois de juillet, deux groupes des présumés cambrioleurs étaient arrêtés. Le premier, le 11 juillet dernier, la police a présenté 85 présumés bandits. Deux jours, plus tard, soit le 13 juillet 14 personnes sont également présentées devant l’autorité provinciale. Il y a lieu de se demander comment malgré ces arrestations, la criminalité ne faiblit pas. Philly Ntumba, expert en criminologie, pense que dans la province, il s’agit du crime organisé. « La criminalité telle que nous la vivons présentement à Lubumbashi et dans certaines villes du pays, est constitué des cartels bien organisés. Ils dépassent parfois la capacité opérationnelle des services de sécurité. En matière de réseautage et de communication, ces cartels criminels sont bien organisés et anticipent toutes les stratégies des services de sécurité.« 

Quelles stratégies ?

Pour venir à bout de ces bandes criminelles, il faut repenser les services de sécurité, estime cet expert en criminologie. « Notre police et autres services de sécurité sont toujours dans un fonctionnement classique. Pourtant, avec l’expansion de la ville, il y a un vide de sécurité énorme. Les services n’arrivent pas à couvrir toute la ville. Je pense qu’il est important de sortir dans les styles des opérations spéciales. Il faut plutôt penser à une brigade spéciale pour lutter contre les cambriolages nocturnes. Elle pourra surveiller la ville et surveiller même dans les services de sécurité, accusé être de mèche avec certains bandits de grand chemin.« 

La traque des criminels doit s’effectuer partout jusque dans leur dernier retranchement, ajoute Philly Ntumba.  » Les services de sécurité oublient, c’est que l’on peut chercher des bandits partout, sauf en prison. Je pense que la brigade doit surveiller aussi la prison. Il est possible que les grands bandits soient des prisonniers qu’on libère la nuit, ils vont opérer et rentrent en prison.« 

Ainsi, la mise en place de la brigade spéciale est indispensable dans la lutte contre l’insécurité. « Tant qu’il n’y aura pas une brigade spéciale qui étudie en permanence le modus operandis des criminels et élabore des stratégies conséquentes, il y aura toujours recrudescence de la criminalité.