Soins de santé gratuits pour fonctionnaires : entre joie et craintes

Soins de santé gratuits pour fonctionnaires : entre joie et craintes

Ce 28 juillet 2022, le vice-Premier ministre en charge de la Fonction Publique (VPM), Jean-Pierre LIHAU, procédait à la signature de la convention sur la prise en charge gratuite des soins de santé des agents et fonctionnaires de l’État. La convention dénommée Elikia permettra en plus aux fonctionnaires certifiés de bénéficier des frais funéraires. Et c’est dans le but de réduire la pauvreté.

Cette initiative est louable. Car le coût des soins médicaux pèse sur les fonctionnaires de l’État. À Lubumbashi, les fonctionnaires des services publics sont enthousiastes. Il faut dire qu’ils attendent impatiemment sa mise en application. Parce que, pour eux, il s’agit de l’application de la loi. Effectivement, l’accès aux soins de qualité constitue une violation des droits en RDC . Ceci ressort de la loi no 18/035 du 13 décembre 2018 fixant les principes fondamentaux relatifs à l’organisation de Santé publique.

 

Les attentes des fonctionnaires

 

Si la décision enchante ces fonctionnaires, Cependant, plusieurs agents ont exprimé aussi des craintes. Car la convention concerne les agents certifiés. Alors que dans la Fonction publique, des fonctionnaires engagés ayant leur matricule et des nouvelles unités non encore répertoriés. Et ceux-ci constituent la majorité des fonctionnaires.

 

En plus, ils craignent que la situation ne dure. C’est ce que pense Akas Mutombo inspecteur provincial à l’inspection des affaires sociales. » C’est bien que l’État mette à notre disposition les soins gratuits dans les hôpitaux publics », dit-il. Et d’ajouter :  » je crains que l’État ne soit en mesure d’honorer les factures des soins dans ces hôpitaux. Les médecins des hôpitaux publics sont compétents. Par contre, leurs motivations restent un problème. Dans ces hôpitaux, le manque de motivation dégrade la qualité des soins de santé dispensés « .

 

Même avis partagé par Josiane Monga inspectrice à l’inspection publique. « Je crains que ces hôpitaux ne puissent accepter de nous fournir les soins de qualité dans cette gratuité. Sinon, c’est une bonne nouvelle. Dans cette décision, l’État doit trouver une solution pour les nouvelles unités qui sont nombreuses par rapport aux engagés.

Katolo Musakay, inspecteur du territoire de sakanya tout en saluant cette décision, il soulève une autre crainte. La qualité d’infrastructures publiques. » À Sakanya , nous n’avons qu’un seul hôpital public. Ce dernier est mal équipé, les malades passent nuit au sol. Je me demande si c’est dans ces conditions que nous, de sakanya, nous serons pris en charge.

Il faut dire que la bonne décision. Les autres mesures doivent suivre, notamment dans l’amélioration des soins et équipements dans les hôpitaux publics. Ainsi, ces fonctionnaires bénéficieront des soins gratuits, mais aussi de bonne qualité.