Lubumbashi : l’IRDH condamne l’attaque du barrage Rwanguba

Lubumbashi : l’IRDH condamne l’attaque du barrage Rwanguba

L’Institut de recherche des droits humains IRDH condamne l’attaque du barrage hydroélectrique de Rwanguba. Elle recommande au Gouvernement de la RDC à sécuriser les populations. Elle recommande également à l’Union européenne, de soutenir la sécurité des communautés locales qui habite dans cette zone.

Ce barrage est situé dans le parc national Virunga au nord Kivu. Il est en pleine construction. Le M23 l’a attaqué le 16 août dernier. Dans un communiqué publié ce 19 août 2022, l’IRDH fait savoir que la violente attaque du Parc National Rwanguba a impliqué des tirs d’artillerie lourde.

Cette situation a entraîné la chute de deux engins explosifs. Et malheureusement, c’était au milieu des installations résidentielles, des travailleurs et des ateliers de construction. « Le groupe terroriste M23 qui s’est installé non loin du Parc National des Virunga a causé des dégâts matériels significatifs au barrage hydroélectrique de Rwanguba. Les communautés locales se sont vues chassées par des tirs d’artillerie lourde et orientée des gorilles de montagnes vers le parc volcans au Rwanda ».

Du matériel attaqué

Il faut dire que l’IRDH dénonce cette attaque. Car l’acte du M23 a visé une population civile. Celle-ci était constituée uniquement des travailleurs du barrage de Rwanguba et des communautés locales. Ces personnes sont des civils qui ne participent aucunement aux hostilités, s’indigne IRDH. Et en même temps dénonce l’appui du Rwanda à ce groupe terroriste.

« Le M23 a dirigé cette attaque contre des matériels du barrage hydroélectrique, des biens à caractère civil et des gorilles de montagnes. Dans tous les cas, les biens visés ne sont pas des objectifs militaires ».

De son côté, le chercheur de l’IRDH Maître Kapasa, indique que l’acte ordonné par les chefs hiérarchiques du M23, appuyé par le Rwanda, constitue des crimes de guerre. Ceci, conformément à l’article 8 du Statut de Rome.

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Par ailleurs, cette ONG s’indigne du fait que le Rwanda soutient un groupe terroriste qui s’adonne à détruire le Parc National Rwanguba. Et pourtant, dit le communiqué, l’Etat rwandais est signataire de la Convention de Maputo sur la conservation de la nature et des ressources naturelles. Mais aussi du traité appuyé par l’ONU Environnement et l’Union Internationale de la Conservation de la Nature.

Afin d’arrêter les activités criminelles du groupe terroriste M23IRDH recommande une enquête. Il demande au Bureau du Procureur de la Cour pénale internationale (CPI) de reprendre ses enquêtes. Ce qui permettra d’établir les responsabilités. Mais pourra aussi déboucher à des poursuites contre les présumés auteurs de ces actes criminels. Selon l’IRDH, les chefs hiérarchiques du M23 sont des officiers rwandais. Ce sont notamment les lieutenants du Général rwandais NTANGANDA Bosco emprisonné à la Haye. Ce dernier y séjourne pour des mêmes crimes internationaux dans la même zone de l’est de la RDC.

Il faut dire que le barrage Rwanguba, un patrimoine de l’UNESCO depuis 1979, est parmi les plus grandes infrastructures de développement économique et touristique. Sa construction est financée par l’Union Européenne, dans le Nord-Kivu.