Lubumbashi: difficulté de scolarisation des enfants dans la périphérie   

Lubumbashi: difficulté de scolarisation des enfants dans la périphérie   

Sauf changement de dernière minute, la rentrée scolaire aura lieu ce lundi 05 septembre 2022. Ceci concerne toute l’étendue de la RDC. Cependant la gratuité de l’enseignement est toujours d’application. Malheureusement, celle-ci ne touche pas tous les coins du pays. Ce qui freine la scolarisation des enfants dans ces coins. 

Carole Mwamba est femme au foyer et mère de sept enfants. Parmi eux, six sont en âge scolaire. À deux jours de la rentrée scolaire, elle ne croit qu’au miracle pour que ses enfants reprennent le chemin de l’école dès le début des cours. « Je n’ai pas encore inscrit tous mes enfants. Et parmi les fournitures scolaires, j’ai déjà acheté seulement les cartables. Tout le reste comme cahier et autres, je n’ai pas. Face à cette situation, à moins que Dieu intervienne, sinon mes enfants risquent de rater le premier mois des cours. Car nous avons des difficultés financières. »

À Lubumbashi, plusieurs quartiers, surtout de la périphérie, ne bénéficient pas de cette gratuité, ceci par manque d’établissements publics. Cette femme soulève une des difficultés vécues dans le quartier Tshamalale la Voie. « Nous n’avons aucune école publique dans ce quartier. Ainsi, nous sommes obligés d’amener nos enfants dans les écoles privées. Chose qui ne nous facilite pas la tâche. Car , la scolarisation des enfants coute cher ».

Difficultés financières à la base du faible taux d’inscription

Le quartier Tshamalale la Voie ne compte que les écoles privées. Ces derniers sont actuellement à l’étape des inscriptions et réinscriptions des élèves. Ngoie Museka Abdon est directeur des études d’une école de ce quartier. « Jusque-là, l’effectif est très faible. Nous allons continuer à enregistrer les enfants jusqu’au-delà du 05 septembre. Et ce, pour permettre même aux retardataires d’étudier. Nous ne demandons que 15.000 francs pour l’inscription. Mais les parents se plaignent de cette somme et parfois, ils ne nous payent pas bien. Sur ce, nous avons d’énormes difficultés pour totaliser l’enveloppe salariale pour l’ensemble de notre personnel. »

De son côté, George Maloba est responsable d’une école qui ouvre ses portes ce 05 septembre pour la première fois dans ce quartier. « Ici, chez nous, l’inscription est fixée à 25.000 francs, mais certains parents souhaitent à ce que nous descendions jusqu’à 10.000 francs. Nous, nous tenons à la qualité de l’enseignement bien que nous sommes dans un coin reculé.» Ces deux responsables d’écoles, sont déterminés à respecter le calendrier scolaire tel que le veulent les autorités de l’enseignement. « Le lundi, nous allons démarrer les cours même avec deux élèves. » A dit Ngoie Museka.

Il faut dire que dans ce quartier comme ailleurs, les parents appellent de tous les vœux la constriction des écoles publiques. ce qui contribuera à la scolarisation des enfants.