Lubumbashi : de la viabilité d’une école

Lubumbashi : de la viabilité d’une école

La rentrée scolaire 2022-2023 a été effective sur toute l’étendue de la RDC. Toutes les écoles ont ouvert leurs portes pour accueillir les élèves. Cependant, la viabilité de certaines écoles reste un problème loin d’être résolue. Les conditions dans lesquelles les élèves étudient sont parfois inacceptables. Dans la plupart d’écoles, surtout, ceux de la périphérie de la ville de Lubumbashi, les normes requises pour le fonctionnement d’une école ne sont pas respectés.

La RDC retient un certain nombre des conditions que doit remplir une école avant son fonctionnement. L’inspecteur principal provincial adjoint en charge des écoles primaires, Mpundu Funta souligne ici quelques-unes. « Une école doit être construite en matériaux durables. Avec des mesures qui conviennent pour une salle de classe. Chaque enfant doit avoir au moins 4 mètres cube d’air à respirer. La hauteur doit être de trois à quatre mètres.« 

Et d’ajouté, « les dimensions d’une salle de classe doivent être de sept à huit mètres carrés pour 26 à 55 élèves pour l’école primaire. Quant à l’école secondaire, le nombre recommandé est de 26 à 50 élèves. Les classes doivent être bien équipées, c’est-à-dire ayant des bancs permettant aux élèves de bien s’asseoir et écrire comme le veulent les conditions requises pour un bon apprentissage.

Ainsi, la gratuité de l’enseignement a certes favorisé la scolarisation de plusieurs enfants. Mais dans une autre mesure, elle n’a pas facilité les conditions d’études des apprenants. « Avec la gratuité de l’enseignement, nous avons beaucoup d’enfants et les normes sont un peu en souffrance », a dit notre source.

Des mesures qui souffrent d’application

Si on considère toutes les conditions que doit remplir une école avant de fonctionner, on peut dire que la majorité d’écoles doivent fermer. Car,elles ne répondent  pas aux normes recommandées par l’état congolais. Ainsi, donc, pour donner la chance à tous les enfants d’aller à l’école, quelques mesures de grâce sont accordées aux écoles non en règle avec la loi de se conformer. Mpundu Funta en parle. « Parfois, ce n’est qu’après que nous découvrions qu’une école fonctionne sans être en ordre. En ce moment-là, nous sensibilisons les responsables et les conscientisons pour qu’ils puissent se conformer aux normes requises. Parce qu’on dit les enfants d’abord. » En plus de ce qui précédent, une école doit également avoir des enseignants bien formés, compétents, ceci en vue d’un enseignement de qualité.

Une école viable, c’est celle qui répond aux normes standards établies par l’état. À Lubumbashi, bon nombre d’écoles fonctionnent, mais ne sont pas viables. Nous avons visité une ecole  se trouvant dans le quartier Tshamalale à Lubumbashi. Ici, dans les salles de classe, certains bancs sont cassés, les tableaux pas en bon état, pas une trace de peinture pour rafraîchir le mur. Bref, aucun travail n’a été fait dans cette école. Malgré cela, elle a accueilli les élèves le 05 septembre dernier.