RDC : le port de Kalemie, poumon économique de la province du Tanganyika

RDC : le port de Kalemie, poumon économique de la province du Tanganyika

Le port de Kalemie, sur le lac Tanganyika, est celui qui facilite le trafic entre la RDC et les ports de Bujumbura au Burundi, de Mpulungu en Zambie et de Kigoma en Tanzanie, d’où proviennent la plupart des marchandises importées. D’après le service maritime à Kalemie, le trafic des marchandises à l’importation est estimé à près de 60 mille tonnes par an. Ce qui fait de ce ports un poumon économique de la province du Tanganyika, qui ne compte presque pas d’entreprises. Mais A ces jours, la capacité d’accueil du port de Kalemie est faible, vu le nombre et la dimension des bateaux qui y accostent.

C’est l’un de plus importants portants ports à l’Est de la RDC. Il est qualifié de port de consommation, car il accueille plus de marchandises à l’importation qu’à l’exportation. Seuls 200 tonnes de minerai du coltan sont exportées chaque mois, contre 5 mille tonnes de diverses marchandises à l’importation. Richard Manwana chef du port explique.

« Nous avons l’échange des marchandises qui proviennent de l’Europe et de la Chine et qui passent par le port de Dar Es Salam en Tanzanie. Nous avons les matériaux de construction, du sucre, du ciment en grande quantité, de la farine de froment, du sel… »

La vie économique de la ville de Kalemie et même de toute l’intérieur de la province du Tanganyika et du Maniema dépend de ce port. Car il permet à la population de s’approvisionner en différents produits de pèche et manufacturés. Shabani un commerçant qui vient de réceptionner sa marchandise, qu’il devra acheminer dans la localité de Kongolo s’exprime.

« Je suis en train de faire charger mon wagon des marchandises diverses. Il y a des fers à béton, du sel, du sucre, de la farine de froment qui proviennent de la Tanzanie et du port Congolais d’Uvira. »

Ce port constitue aussi pour plusieurs habitants de Kalemie un centre d’attraction pour différentes activités commerciales. Ramazani ALIZADI est déclarant en douane.

« En tant que déclarant, s’il n’y a pas de port, il n’y a pas de travail car il n’existe pas une autre voie qui permet l’acheminement des marchandises dans la région, en dehors du port public de Kalemie. »

Selon Jean Kyato MUZINGA, commissaire lacustre, malgré son importance, le port de Kalemie est en état de délabrement et sa capacité d’accueil est faible. Ce qui cause du retard dans la navigation et les échanges commerciaux.

« La longueur du quai est plus ou moins de 360 mètres. Par jour on peut recevoir 7 bateaux.  En plus de ceux qui sont déjà au port, c’est compliqué. Avec l’accostage de 4 bateaux seulement, on est déjà au bout du quai. C’est pourquoi, quand il y a afflux des bateaux, le déchargement nous coûte cher. Il se fait selon l’ordre d’arrivée et ça prend beaucoup de temps. Le déchargement d’un bateau de 2 mille tonnes peut prendre une semaine. »

Actuellement seul deux grumes fonctionnent par intermittence sur les six que comptent le port de Kalemie.

En avril dernier, le gouvernement Congolais a signé un contrat avec la Chine pour la réhabilitation du port de Kalemie, dont le coût est de 127 millions de dollars. Mais jusque- là, les travaux n’ont pas encore démarré.