Des patrouilles pour sécuriser les camionneurs étrangers

Des patrouilles pour sécuriser les camionneurs étrangers

Depuis le 05 Octobre dernier, la RDC s’est engagée a renforcer la sécurité des camionneurs étrangers sur son sol.  Ainsi la police organise des patrouilles sur l’axe Kasumbalesa – Kolwezi  en vue  de  sécuriser le trafic  des gros engins.  Cette mesure  a été prise après un mouvement de grève de ces camionneurs  suite à l’assassinat  de deux c Zambiens.

Nous sommes au commissariat de la police  Golf Plateau  à Lubumbashi. C’est l’une des unités de la police chargée de surveillance du trafic des véhicules poids lourds en provenance de la région de la SADC . A l’instar de deux autres unités, le commissariat de la police Golf Plateau est  aussi  doté de deux véhicules neufs , couleur blanche . Il est 8h30   , la journée commence par une parade au cours de laquelle, le commandant donne des instructions avant la descente sur le terrain. Ce breiffing terminé, le colonel Adrien Kanyimbo, commandant du commissariat donne l’ordre de déploiement pour la patrouille . De ce fait , une des jeeps  prend la direction vers Kasumbalesa tandis la second va dans le sens inverse vers la ville de Likasi  .

Notre unité couvre un tronçon d’environ 80 Km qui part du village  Lumata jusqu’à la hauteur du camp militaire Kimbembe , explique le colonel Adrien Kanyimbo. Et d’ajoute ‘’la surveillance entre dans les missions de la police  mais seulement nous avons amélioré. Le gouvernement  provincial a mis les moyens pour  que  nous puissions travailler correctement. Nous avons reçu  des véhicules et  chacun d’eux  est doté d’un téléphone et d’un numéro vert.  Ces numéros sont  082 8472201 et 082 8475317. Et ce répertoire est mis à la disposition des camionneurs afin de maintenir un contact permanent avec eux.’’

Des patrouilles mi figues mi raisins

Nous accompagnons la patrouille sur l’axe routier vers  Kasumbalesa. A une dizaine des kilomètres  du commissariat existe un parking privé. Environ 15  camions chargés pour la plupart de minerais y sont stationnés. Les conducteurs  en provenant de Kolwezi passent  leur nuit ici avant de poursuivre la route vers la frontière de Kasumablesa .

La plupart d’entre eux  se réjouissent  du travail de la police.  ‘’ Depuis  que la police organise des patrouilles de surveillance, nous en sécurité, explique  Daniel Beya, convoyeur d’un camion  chargé du cobalt. Auparavant, nous étions  tracassés par  des éléments de la police et bien souvent agressés par des délinquants. Ils volaient les pneus, les batteries et même nos effets personnels

Néanmoins, Jonas Ngota, un camionneur  originaire de la Tanzanie  estime  que beaucoup reste encore à faire . ‘’Cela fait 15 ans  que je travaille en  RDC. Et dans ce pays, la situation sécuritaire n’est pas toujours stable. Et chaque fois qu’il y a eu des réunions  entre les autorités de nos pays, la sécurité s’améliore. Mais au bout de quelques temps, on revient à la case départ.

 

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De son coté, Gilbert, un autre camionneur Tanzanien veut plus que  des simples patrouilles. ‘’ Aujourd’hui  ceux qui ternissent  l’image  du Congo, ce sont ces enfants de la rue. Il y a des endroits stratégiques  ou ils ciblent  les camionneurs pour les  attaquer. C’est notamment sur la montée  vers Likasi ou vers ma route de Kipushi ou encore au niveau de la station de péage à Kanyaka. Par conséquent, nous demandons à la police d’yneriger des postes fixe en plus des patrouilles’’

Satisfécits

Pour contre , l’association  pour la défense des intérêts des camionneurs de la SADC  s’estime  heureux. Joseph Kabika,  son  secrétaire général affirme  que les  mesures  prises par les autorités Congolaises  ont  permis d’améliorer la sécurité des camionneurs ‘’ Il y avait beaucoup de barrières sur la route ainsi que des postes de contrôle. Mais  le ministre provincial de l’intérieur  Eric Muta a tout supprimé. Aussi, il n’est  plus  question d’escorter un camion  si on ne détient pas  un document officiel.

Il faut noter que le tronçon Kasumbalesa – Likasi  long de plus de 200 Km est subdivisé  en  trois zones  de surveillance et pour chaque zone, deux jeeps de la police  effectuent  la patrouille