La CPN ,élément clé dans la prise en charge d’éclampsie

La CPN ,élément clé dans la prise en charge d’éclampsie

L’éclampsie  est la troisième cause de la mortalité maternelle en RDC. Selon l’organisation mondiale de la Santé OMS , la mortalité due à l’éclampsie est évaluée  à 17%. Les femmes qui meurent arrivent souvent trop tard dans les centres de prise en charge.  La majorité d’entre elles ne fait pas la consultation prénatale CPN. Mais d’autres  font face une négligence médicale. 

Aline* (le nom a été changé) a passé trois jours en soin intensif . Lors de l’accouchement de son dernier bébé en début d’année, les médecins ont diagnostiqué une éclampsie sévère. Et pourtant, elle présentait  des signes apparents  d’une pré-éclampsie. Mais son médecin la rassurait sur sa bonne forme.

Elles sont nombreuses ces femmes qui meurent ou qui connaissent des complications dues à l’éclampsie.  Certaines perdent la vie . Tan disque, d’autres survivent grâce à la dextérité du corps médicale. Toutefois , cette complication ne « peut-être ni prévue ni prévenue « , dit Docteur Dominique  Katshabala  médecin coordonnateur du Programme Nationale de la santé de la Reproduction dans le Haut Katanga.
« L’éclampsie est une pathologie de la grossesse qui se manifeste par l’élévation de la pression artérielle. Elle s’accompagne d’une quantité de protéines dans les urines. Elle survient à partir de la  vingtième semaine de grossesse. », explique quant à elle Docteur Irène Ngimbi , médecin à l’hôpital Général de référence de Kampemba. « si la femme s’amène, en plus de la tension, des convulsions, ce que c’est déjà la pré-éclampsie sévère », explique en outre le docteur Dominique.  Comme elle ne peut pas être prévue ou prévenue, la CPN est l’élément important pour une prise en charge rapide.

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La CPN

La consultation prénatale est très importante pour chaque femme enceinte. Car elle permet à cette dernière de recevoir des conseils. Mais surtout de s’entretenir avec son médecin . Ce qui pourra prévenir toute complication.  » À la CPN , en plus des examens des routines, nous recevons des conseils. Par exemple , on nous demande de surveiller notre tension à partir du troisième trimestre.  De vérifier aussi les gonflements anormaux des pieds », explique Wivine Ngalula , Une femme enceinte rencontrée à l’hôpital Général de référence de   Kampemba.  Effectivement, la consultation prénatale est un élément-clé.  Mais cette consultation doit être faite auprès des personnels qualifiés.  » Car les personnes médicales non qualifiées ne sauront pas  faire un suivi adéquat »., explique encore le Docteur Dominique.  À ce stade, si c’est à la vingtième semaine  , il faut évaluer les risques et bénéfices.  » voir s’il faut prolonger la grossesse ou l’arrêter et sauver la mère ».

Mais il faut dire que lorsqu’une femme arrive dans cet état à l’hôpital , il doit être pris rapidement en charge.  « il faut accoucher rapidement la femme , Quel que soit le moyen », insiste encore Docteur Dominique. « Mais néanmoins , il faut faire un bon management clinique. Car il faut tenir compte de tous les paramètres », ajoute-t-il encore.  « il faut agir vite en donnant du sulfate de magnésium pour arrêter les convulsions et faire rapidement baisser la tension », explique pour sa part Docteur Irène Ngimbi.

À noter aussi , que la femme enceinte doit garder une hygiène vie saine. Et de plus , elle doit veiller sur son alimentation.