Unilu: environ 220 personnels privé de leurs salaires

Unilu: environ 220 personnels privé de leurs salaires

Octobre 2024, octobre 2025, cela fait une année que près de 220 personnels de l’université de Lubumbashi ne reçoivent plus leurs salaires mensuels. Parmi les victimes figurent les chefs de travaux et les assistants. Malgré les efforts fournis, aucune solution n’a été trouvée. Pourtant, ces personnes continuent à prester. Ainsi ils exigent leurs droits en tant que travailleurs. 

Il est encore difficile de déterminer la cause de cette situation. Selon les éclaircissements de Jean Bosco Kaomba, président des syndicalistes du personnel scientifique (chefs de travaux et assistants), en octobre 2024, l’université de Lubumbashi avait accueilli une délégation. Celle-ci est venue de Kinshasa. Elle était constituée de personnes provenant du ministère de la Fonction publique, du ministère de l’Enseignement supérieur et universitaire, ainsi que des services généraux. La délégation a procédé à une vérification physique des membres du personnel de l’Unilu. D’après Jean Bosco Kaomba, ce contrôle a été effectué à la demande des professeurs et des recteurs.

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justification ignorée

Malheureusement, dit le président syndical, le contrôle a été effectué dans un bref délai. Ainsi, tous ceux qui étaient absents ont été rayés de la liste de paie. leurs comptes bancaires ne sont plus approvisionnés. Or, parmi les absents ce jour-là, il y a ceux qui étaient en mission de service en dehors du pays. Pour justifier leur absence, la délégation avait exigé à l’université de brandir les ordres de mission de ceux qui étaient en voyage. Cela a été fait, mais Kinshasa n’a jamais donné de suite, affirme encore Jean Bosco.

« Lorsqu’il y a eu contrôle, j’étais en voyage (en France) dans le cadre de mes études doctorales. Et tous ceux qui n’ont pas été présents à Lubumbashi en cette période malgré les justificatifs présentés par l’université ont été enlevés de la liste de paie. Ceux qui étaient présents lors du contrôle touchent, sauf ceux-là qui étaient en dehors de la ville en cette période. »

Les efforts fournis

Le président du syndicat de l’Unilu explique avoir effectué quelques démarches à Kinshasa.  Les personnes déconnectées n’ont jamais été réintégrées. « Nous avons accumulé promesse sur promesse depuis novembre 2024. » Le recteur a rédigé des lettres à Kinshasa dans le but de trouver une solution au problème.  Les déplacements  effectués n’ont pas porté leurs fruits », a-t-il déclaré, visiblement exaspéré.

Jean Bosco a souligné par ailleurs qu’aucun professeur n’est frappé par cette situation, même ceux-là qui n’étaient pas au contrôle. « Pour ma part, je risque de quitter cette profession car je n’arrive pas à accepter cette injustice. Nous demandons qu’on nous réhabilite dans nos droits, parce que nous travaillons. « On doit nous indemniser pour nos pertes de revenus », dit-il, déçu.

Il faut dire qu’un assistant touche 600 000 ou 605 000 CDF s’il est mécanisé, il touche autour de 800 000 CDF. Tandis qu’un chef de travaux touche environ 1 000 000 CDF ou 1 200 000 CDF.