RDC: 3316 violations de Droit de l’homme enregistrées depuis janvier 2018
Le BCNUDH (Bureau conjoint des Nations-Unies au droit de l’homme) , vient de rendre public son rapport sur le droit de l’home en RDC, 3316 cas de violations de droit de l’homme documentés dont 1.009 violations avec des exécutions extra judiciaires de 145 personnes dont au moins 16 femmes et six enfants ont été documenté depuis de janvier à juin 2018.Parmi les auteurs , les agents de l’État, les militaires de FARDC (Forces Armées de la République Démocratique du Congo) sont ceux ayant commis le plus grand nombre de violations et sont responsables de près du tiers de ces violations .
Selon le rapport du BCNUDH (Bureau conjoint des Nations-Unies aux droits de l’Homme), il s’agit d’une forte augmentation par rapport au premier semestre 2017 ou l’on a enregistré 663 violations. Les agents de la PNC (Police Nationale Congolaise) ont pour leur part commis 779 violations avec les exécutions extra judiciaires de 43 personnes dont sept femmes. Toujours selon ce rapport la moitié de ces violations concerne le droit à la liberté et la sécurité de la personne.
Le BCNUDH note que dans les provinces affectées par les conflits, 55% de violations et atteintes aux droits de l’homme sont attribuables aux agents de l’Etat et 45% à des combattants des groupes armés. Il note également que les violations par les agents de l’État ont été moins meurtrières avec 155 civils tués, alors que les atteintes par les groupes armés bien qu’en légère baisse ont entrainé la mort de plus de 386 civils tués.
Pour Abdelaziz coordonnateur du BCNUDH en RDC, cette augmentation globale est préoccupante au vu des violations de plus en plus généralisées des droits civils et politiques, de la persistance de la restriction à l’espace démocratique, alors que le pays se prépare à des échéances électorales déterminantes pour la stabilité de la RDC.
Le rapport attribue cette détérioration de la situation des droits de l’homme a la persistance des conflits interethniques, et inter-communautaires, ainsi que l’activisme accru de plusieurs groupes armés et milices.
Parmi les provinces affectées, le Nord Kivu reste la plus affectée avec 1.213 violations, suivie de l’Ituri 317 violations, du Sud Kivu 310 violations et du Maniema 167 violations. Ce rapport signale également qu’à elles trois, les provinces du Kasaï comptent 343 violations.