Lubumbashi : A deux mois de l’inauguration de la première turbine du barrage Busanga, Mwangaza hausse le ton sur le respect des droits des communautés

L’inauguration de la première turbine du barrage hydroélectrique de Busanga pourra intervenir dans deux mois selon les informations livrées par le collectif Mwangaza, un réseau de 10 organisations de la Société. Et pourtant la question de l’indemnisation des cultivateurs dont les champs ont été inondés demeure pendante. Et c’est malgré plusieurs commissions mises en place par le gouvernement provincial du Lualaba et des multiples plaidoyers de la Société Civile.
Dans une conférence de presse organisée ce jeudi 09 septembre  par le collectif Mwangaza à l’hôtel Big Five ,les inquiétudes sur le respect des droits des communautés impactés par le projet ont été soulevées : « C’est pourquoi ce qui se passe actuellement à Busanga dans le Lualaba est inacceptable et des solutions doivent être trouvées dans l’intérêt de toutes les parties. ». Ont dit les organisateurs dans le communiqué de presse. Et d’ajouter : La situation du barrage de Busanga où des communautés locales ont été délocalisées dans l’illégalité et qui voient leurs champs inondés sans aucune compensation. ».
Il faut dire que la question est cruciale estime Freddy Kasongo membre de la coordination de Mwangaza dans le Haut Katanga : « A l’heure actuelle un problème cruciale se pose, car les champs sont inondés et il sera difficile d’indemniser ces communautés d’agriculteurs ».
Autre chose dénonce Mwanagza , c’est l’arbitraire et le forcing dans la gestion de l’indemnisation de plus de 900 habitations détruites en novembre 2020 : nous continuons à fustiger le forcing et l’arbitraire qui ont prévalu dans ce dossier-là et ces Congolais continuent de se plaindre du délaissement de l’État congolais . On est entré dans un cas de figure ou l’État congolais abandonne sa population au profit d’une entreprise « . Fustige Maitre Donnât Kambola
Malheureusement, il faut le dire que ce qui arrive aux communautés de Busanga n’est pas un cas isolé, autour des projets hydroélectriques : « les recherchent montrent que ce cas n’est pas unique, dans d’autres projets comme celui de Zongo 1 ou Dans la Ruzizi les communautés n’ont pas été prise compte et n’ont jamais été indemnisées. Un plaidoyer est mené dans ce sens pour mettre un cadre légal d’indemnisation des communautés dans les projets énergétique comme il en existe pour des projets miniers. » Explique jean Claude Mputu
C’est pourquoi le Réseau Mwangaza appelle le gouvernement provincial de Lualaba à prendre ses responsabilités : « organiser le processus d’indemnisation des communautés affectées et à trouver des solutions urgentes sur les autres problèmes identifiés dans la mise en œuvre du projet hydroélectrique de Busanga. » dit encore le communiqué de plus il recommande au parlement la mise en place d’une Commission d’enquête sur le projet SICOHYDRO. »