Lubumbashi: besoin d’assistance pour les femmes victimes des viols collectifs survenus à la prison centrale de la Kasapa

Lubumbashi: besoin d’assistance pour les femmes victimes des viols collectifs survenus à la prison centrale de la Kasapa

L’organisation de promotion et de protection des droits humains, du droit humanitaire et de développement JUSTICIA Asbl et Human Rights Watch rappellent aux autorités la nécessité d’assistance des femmes victimes des viols collectifs survenus à la prison centrale de la Kasapa entre le 20 et le 22 septembre 2020 et des poursuites contre leurs bourreaux.

Une année après le spectacle désolant qui avait secoué la prison centrale de la Kasapa sur la tentative d’évasion; des dégâts humains et matériels importants notamment des morts parmi les détenus, le viol de plusieurs dizaines des femmes pensionnaires de cette institution pénitentiaire et l’incendie de plusieurs locaux servant de dortoirs et des bureaux administratifs ont été déclarés.

Les organisations de protection des droits de l’homme estiment que les besoins pour une bonne justice au profit des victimes demeurent nécessaire pour rétablir les femmes victimes des viols collectifs dans leur droit et les consolées contre leurs bureaux et décourager les actes des viols également dans les milieux pénitencieux.

 » en dehors des auditions sommaires faites par le Parquet de Grande Instance de Lubumbashi, aucune confrontation entre les victimes et les supposés violeurs n’a été organisée si bien que l’affaire n’a jamais été transmise en fixation devant une juridiction de poursuite.Le parquet semble n’avoir pas eu la volonté de mener des investigations pour éclairer l’opinion sur les circonstances, les raisons ainsi que les acteurs de ces actes innommables » insiste Justicia asbl dans un communiqué de presse rendu public ce lundi 20 septembre 2021.

Sous l’obligation de l’anonymat, une des femmes victimes des viols massifs se souvient des émeutes avec amertume de ce qui s’était passé sur son corps pendant les troubles à la prison de Kasapa le 22 septembre « je suistraumatisée jusque aujourd’hui de ce qui m’était arrivé ce jour là. Du jamais vu, plusieurs hommes m’ont violé. Après les viols collectifs j’ai été diagnostiquée malade Jusqu’alors mon coeur saigne et je ne suis pas encore rétabli suis toujours malade » a déclaré la dame au micro de notre rédaction.A noter que crtte victime a été diagnostiquée positive au VIH Sida.

Pour Human Rights Watch Il faut enquêter de manière rigoureuse sur les avertissements ignorés d’un possible soulèvement et sur les violences sexuelles de septembre 2020 pour que la justice soit faite.

« Les autorités congolaises devraient enquêter sérieusement sur ces trois jours de déferlement de violence et de viols généralisés à la prison de Kasapa, et agir afin d’en punir les responsables et d’empêcher de nouvelles défaillances du système carcéral », a déclaré Thomas Fessy, chercheur principal sur la RD Congo à Human Rights Watch. « Près d’un an plus tard, les victimes de viols attendent toujours de recevoir des soins médicaux et un soutien adéquats, alors qu’elles souffrent de traumatisme et de stigmatisation. »

Aujourd’hui une année après les dégâts des émeutes à la prison centrale de la Kasapa, les bâtiments ayant été incendiés n’ont toujours pas été réhabilités et la présence de près de 1900 détenus dont plusieurs seraient en situation de détention irrégulière découlant des difficultés de reconstituer les dossiers administratifs détruits lors de l’incendie des bureaux.