Quand les partis politiques constituent des bastions de l’incivisme et de la brutalité

Quand les partis politiques constituent des bastions de l’incivisme et de la brutalité

La conception du pouvoir d’Etat en République démocratique du Congo est étrange ; elle est loin d’être l’organisation de la société comme le veulent les politologues. L’exercice du pouvoir d’Etat est plus un moyen d’enrichissement facile et rapide. De sorte qu’on entre en politique pauvre et on y sort riche . Et c’est quel que soit le temps qu’on y fait.  Mais aussi , qu’importe le poste occupé et les fonctions exercées. Dans un pareil contexte, le clientélisme, la corruption, la concussion, le détournement et bien d’autres vices deviennent des actes de bravoure!
Etant donné que la conception de la politique est telle que nous l’évoquons précédemment, le comportement des hommes politiques devient de moins exigeant. Et , c’est au détriment,  des résultats attendus d’eux dans l’exercice de leurs missions. D’abord, le résultat qui en découle, c’est la course à l’enrichissement avant de servir. Ensuite, c’est la manipulation de la population. Comme la population a souvent des dirigeants qu’elle mérite et vice-versa, les leaders politiques s’entourent d’une population manipulable à leur guise .. Au bout du compte, c’est l’Etat qui perd. Parce que la jeunesse constitue le cadet des soucis des hommes politiques. Car , ils   ne visent au fond que leurs intérêts égoïstes.

Encadrement des militants, un casse-tête

Pour la plupart des cas si pas tous, l’encadrement et la formation des militants au sein des partis politiques est un casse-tête. Au lieu d’être formés aux valeurs civiques,  c’est la déformation jeunes  . Pour preuve, la brutalité dans la société et l’intolérance réciproque qui fait que des adversaires politiques se considèrent le plus souvent comme des ennemis politiques. Visiblement, la formation des jeunes est loin d’être le souci des leaders politiques. Ils sont plus formés, pas de façon directe, mais indirecte, à l’activisme aveugle qui les amène le plus souvent à la brutalité, à l’intolérance et surtout au non-respect du bien commun et de l’ordre public. Malheureusement, c’est l’Etat RD congolais qui en paie les frais dans sa passivité!

Considérons la marche de l’Union Nationale des Fédéralistes du Congo (UNAFEC) du 5 avril dernier à Lubumbashi. Pris de colère les militants de ce parti sont descendus dans les rues de la ville, principalement dans la commune Kenya. Celle-ci est le fief de cette formation politique cher à feu Antoine Gabriel Kyungu wa Kumwanza. Ils ont brûlé des pneus à plusieurs endroits, obligeant les marchands à fermer leurs activités.
Tout naturellement , la jeunesse militante de l’Union Nationale des Fédéralistes du Congo (UNAFEC) a cédée aux démons de l’incivisme . Et a pillé des magasins et boutiques des particuliers. Pour éviter tout déferlement, la police a procédé à l’arrestation de certaines personnes pour cause de troubler l’ordre public.

Unafec , UDPS mais pas que

Au-delà de cette situation particulière à ce parti,  l’UDPS, parti de provenance du Président de la République Félix -Antoine Tshisekedi est dans le même sac. Les militants de ce parti sont aussi  fanatique et très réactive que ceux de l’UNFEC. À chaque fois que l’occasion s’y prête, ils paralysent l’ordre public et créent le traumatisme sous les regards passifs de l’État Congolais. Sans qu’on ne se rende compte, ces comportements leur sont transmis dans leurs » bases » respectifs.

Mais, le problème est que les deux partis politiques ne sont pas les seuls à blâmés. Nombre des jeunes dans les partis politiques ne font pas exception. Et la situation est générale. Et pourtant les partis  politiques ont le devoir d’éduquer et d’encadrer la jeunesse. Car celle-ci est l’avenir de demain.

Pour changer la donne ne sera t-il pas possible que les partis politiques prennent leurs responsabilités. Ainsi , ils pourront former , éduquer la jeunesse . Mais surtout inculquer le civisme et le citoyenneté à leurs membres .