Lubumbashi : grève des chauffeurs, un bras de fer avec la Mairie

Lubumbashi : grève des chauffeurs, un bras de fer avec la Mairie

C’est une ville de Lubumbashi sans bus de transport en commun ce vendredi 24 juin 2022. Depuis les petites heures du matin, aucun chauffeur n’a bougé son véhicule. Cette situation a concerné presque toutes les lignes de transport. Selon les chauffeurs, c’est une façon pour eux de dire non à la décision de la Mairie de Lubumbashi, leur demandant de revoir le prix de transport à 500fc au lieu de 1000fc.

Il est 11 heures à Lubumbashi, l’avenue Kapenda habituellement inondée par les minibus jaunes de transport en commun est vide. À son croisement avec l’avenue Moero seulement quelques-uns sont visibles. À bord, quelques passagers y ont pris place. Le receveur exige 1500 FC par personne . Elles donnent leur accord pourvu d’arriver à destination.

Malheureusement, leur espoir n’a duré que quelques minutes. Les autres conducteurs le somment de faire descendre les clients. Sinon , il sera considéré  comme un traitre. Il finit par faire descendre ses clients. Ces derniers, sans choix, n’ont eu que leurs pieds pour marcher jusqu’à leur destination. Une situation inhabituelle vécue en plein centre-ville. Ceci a occasionné des foules à différents arrêts des bus.

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Un bras de fer ?

Donatien Tshituka, chauffeur sur la ligne Malela, explique la raison de cette grève. « A la suite des mouvements de grève des pétroliers observé il y a peu, le gouvernement a fixé le prix des produits pétroliers qui ont été revus à la hausse. Et nous on prenait les clients toujours au prix de 500fc. Et après, on a constaté que nous travaillions à perte. C’est comme ça que le prix du transport est revu à 1000fc pour le minibus. C’est pourquoi il nous est difficile de prendre les clients à 500 FC  tel que nous exiger par la mairie.  » Avant d’ajouter.  » Tout ce que nous demandons au Maire c’est de comprendre notre situation. Nous avons aussi des familles.

Fiston, est chauffeur sur le tronçon Karavia- centre-ville.  » Avant de prendre cette décision, les autorités devraient commencer par revoir le prix du carburant. Nous n’allons pas nous fatiguer, jusqu’à ce qu’une solution soit trouvée. »

Les associations des chauffeurs tiennent à la négociation entre les deux parties pour trouver un terrain d’entente. Un membre de la Mutuelle Urbaine des chauffeurs trouvés dans un arrêt de bus sur l’avenue Kapenda sous anonymat explique:  » À l’issue de la réunion de la Mairie avec les associations des chauffeurs, l’autorité est restée sur sa décision. De notre cote, nous ne devons que la respecter .  Mais les chauffeurs sont parfois têtus. »

Cette grève des chauffeurs a perturbé les programmes de plus d’une personne. obligée de marcher. Même les élèves en pleine période d’examen, n’étaient pas épargnés. En attendant, Lubumbashi fonctionne sans bus de transport en commun. Seuls les taxis fonctionnent. Ils prennent toujours quatre passagers sur le siège arrière, contrairement à la décision de l’autorité urbaine. Toutefois, les récalcitrants s’arrangent pour prendre les gens loin des stations des bus.