Lubumbashi : la communication , une difficulté pour les sourds

Lubumbashi : la communication ,  une difficulté pour les sourds

En marge de la célébration de la semaine des sourds, soit du 19 au 25 septembre de chaque année. La communauté des sourds de Lubumbashi a organisé ce jeudi 22 septembre au complexe Kiwele, une conférence débat sur le thème : « bâtir une communauté inclusive pour tous ».

Selon le président de l’association des sourds shabana Senga Florentin, pour bâtir une communauté inclusive pour tous, il faut briser la grande barrière existant entre les entendant et les sourds. Et cette barrière c‘est la communication, qui, pour lui, constitue une grande difficulté pour cette communauté.

Shabana senga a indiqué que les sourds éprouvent d’énormes difficultés pour se faire comprendre quand ils se retrouvent face aux entendants. De ce fait, il  a suggéré aux entendants d’apprendre le langage des signes. Et pourtant, pour apprendre le langage des signes, il faut une école. Or, à Lubumbashi, il n’existe qu’une école primaire de sourds appelée, Ephatha. Celle-ci se situe au quartier Kilobelobe dans la commune Kampemba.

Besoin d’écoles

Les sourds ont besoin d’une formation normale. La seule école qui existe ne propose que le cycle court. Par manque d’un personnel qualifié, cette école n‘organise pas la cinquième et la sixième des humanités. A dit Tshimanaga directeur à l’école des sourds. « Pour avoir le personnel qualifié pour organiser les deux dernières promotions, il faut qu’ils soient formés. Or, la formation de langage des signes demande beaucoup ces moyens, et il n’existe pas des centres de formation sur place ». Mais il faut également dire que cette école est en manque d’équipements. Et de plus , sa situation géographique ne permet pas à tous les enfants sourds d’y accéder.

« A Lubumbashi il n’y a que cette école. De ce fait, les enfants viennent de tous les coins de la ville. Il y en a qui font 10 kilomètres. Le besoin de bus de transport s’avère nécessaire « . A dit Tshamanga, qui, par ailleurs a demandé l’implication de l’état dans la prise en charge des enfants sourds. « Nous, nous faisons notre part en tant qu’une école privée. Mais, le gouvernement doit faire aussi sa part en tant que responsable de la communauté. D’où, il doit s’impliquer dans l’accompagnement et la prise en charge de ces  enfants « .

Il faut dire que cette activité s’est passée en présence de la commissaire en charge des affaires sociales. Et du chef de Division du même secteur et de plusieurs sourds.