42 cas suspects de rougeole dont 12 décès dans la zone de santé de Kasenga
Plusieurs enfants dont l’âge varie entre 8 mois et 16 ans des villages situés sur axe Lubumbashi – Kasenga présentent des signes suspects de rougeole. C’est notamment des signes de forte fièvre, des yeux et lèvres rouges et une éruption cutanée. L’alerte a été donnée par un activiste de droit de l’homme vivant au village Kasomeno. D’après Jean Mwebe de l’ong Centre de droit de l’homme et droit humanitaire, CDH, ce sont plusieurs villages qui sont touchés et on dénombre, selon lui, plusieurs décès. De son côté l’infirmier Mathieu Kyobelwa qui tient un centre de santé privé au village Sapwe, déclare qu’en trois jours soit du 04 au 06 juin, il a reçu 42 nouveaux cas dont 12 enfants sont décédés.
La prise en charge des malades pose problème
Ce qui complique la situation, c’est le manque des moyens financiers des parents des enfants malades. C’est ainsi que pour réduire la mortalité infantile, cet infirmier a décidé d’apporter son appui aux familles touchées. Si un ménage a quatre malades, deux sont soignés gratuitement dans son centre de santé privé.
Il faut aussi dire certaines croyances dans ces contrées empêchent les Mais certains parents n’amènent pas les malades au centre de santé. L’infirmier Mathieu Kyobelwa indique pour ces parents, une fois que l’enfant malade de rougeole reçoit des injections, ils succombent. C’est ainsi qu’ils pratiquent des soins traditionnels sur les malades. C’est ce qui explique le nombre élevé de décès, assure cet infirmier. Pour lui ce comportement des parents est un crime contre l’humanité. Il cite les villages Kasomeno, Lubanda, Malambwe, Sapwe 1 et 2 sont ceux qui comptent le plus grand nombre des cas. D’autres malades proviennent des champs et sont reçus au centre de santé Don Bosco au village Sapwe. Nos sources indiquent il se pose de sérieux problèmes de prise en charge des malades. L’infirmier titulaire de la zone de santé de Kasenga est saisi de ces cas suspects de rougeole. Il a eu une réunion avec les infirmiers des centres de santé. Il aurait promis de faire rapport à la zone de santé de Kasenga qui a son tour devra prélever les échantillons à envoyer à Lubumbashi puis au laboratoire à Kinshasa avant de confirmer la rougeole. Entretemps, les infirmiers des centres de santé privés qui reçoivent les malades appellent à l’aide en vue de stopper la propagation et réduire ainsi le taux de mortalité infantile.