Lubumbashi: 150 cambriolages et 40 viols en 6 mois

Lubumbashi: 150 cambriolages et  40 viols en 6 mois

Plus de 150 cambriolages et au moins 40 viols commis dans la ville de Lubumbashi depuis le mois de janvier 2018 jusqu’au mois de juillet. Ceci ressort du monitoring que réalise le cadre de concertation de la société civile du haut-Katanga.

Les quartiers les plus touchés sont : Kasungami, Munwa, Kipopo et karavia dans la commune Annexe. Les quartiers Kigoma et Kafubu dans la commune kampemba et Gambela et Mampala dans la commune Lubumbashi. Durant ces 6 mois où il s’est observé un regain des cambriolages et des viols, seul le mois de mai a connu une forme d’accalmie avec au moins 5 à 7 cambriolages. Alors que pour les autres mois ou on a dénombré 25 à 27 cambriolages par mois.

Du viol comme et moyen de pression ……

Selon les témoignages recueillis par la société civile, les viols en série sont utilisés comme une arme et moyen de pression lors des cambriolages. Les cambrioleurs exigent des ménages cambriolés de ne pas crier et alerter les autres sinon les femmes et filles seront violées. Parfois, c’est en représailles aux ménages qui n’ont pas d’argent. Ainsi les viols avec violences sont commis sur les femmes, filles et parfois sur des enfants de deux ans. Ces violeurs commettent leur forfait en présence des parents et maris qui sont obligés de regarder impuissant face à ces assaillants.

Cambriolages et viols en série et l’intervention policière qui n’arrive jamais….

Ces cambriolages qui s’opèrent entre 00 h et 3 h du matin et dans un quartier donné ou un certain nombre des parcelles sont visités. Ces opérations durent parfois 2 heures et cela sans que la police n’intervienne. Il faut aussi dire que lors de ces cambriolages, ces voleurs en plus du viol, ils emportent un certain nombre des biens matériels et argent. Selon ce monitoring, les habitants disent alerté la police, mais celle-ci n’intervient jamais. Dans la plupart des cas elles ne viennent que pour faire le constat.

Dans la nuit du 08 au 09 juin par exemple, ou 7 familles ont été visitées au quartier Kasungami par des bandits à mains armées et au cours de cette nuit dans ce quartier 4 filles dont l’âge varie entre 15 et 33 ont été violées. Le 3 avril 4 familles ont été visités et ont violés une fille de 19 ans, le 6 février des bandits ont fait incursion dans cinq maisons du quartier Kasungami et ici des jeunes filles avaient et violées en présence de leur parents. Ces cas démontrent que ces bandits lorsqu’ils opèrent, ils prennent leurs temps comme s’ils savaient que personne ne pourra les inquiéter.

Le silence coupable des autorités ou inefficacité ?

Il est impensable au regard de ce chiffre hallucinant de cambriolages en seulement 6 mois, que les autorités de la province et de la ville soient si calme. « La situation sécuritaire est relativement calme, une phrase prisée par les autorités à chaque conseil de sécurité, comme s’ils vivaient sous une autre planète. Pour la société civile du Haut-Katanga, il est incompréhensible que des cambriolages et des actes de viols se poursuivent en dépit de l’arrestation d’une centaine d’assaillants et du renforcement des équipes des patrouilles à travers la ville dans le cadre de l’opération Kimia. Ces cas des cambriolages et viols démontrent que les autorités de la province doivent changer de stratégies, car celles qu’elles utilisent sont du reste inefficaces.

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