Kolwezi : la Société Civile recommande une délocalisation urgente de Kasulo2
Dans un rapport conjoint du cadre de concertation de la société civile du Lualaba et de la commission nationale de droit de l‘homme section du Lualaba, ces deux organisations recommande la prise des mesures nécessaires et urgentes pour mettre hors d’état du danger la population vivant à Kasulo 2.
Cette recommandation a été formulée à l’issue des 2 missions de descente sur terrains et de sensibilisation dans la dite cité au mois de mars dernier et le 13 et 14 de ce mois de juillet courant. Le constat fait par la société civile et les ONG de Droit de l’Homme est que la population exploite artisanalement les minerais dans leurs propres parcelles mettant ainsi en danger toutes les personnes vivant dans le site et aux alentours. Il faut dire que dans cette cité 75 % des parcelles sont exploités artisanalement par leurs propriétaires.
Signalons par ailleurs qu’à l’issue de la sensibilisation ,95 % des habitants sont donc favorable à une délocalisation, toutefois ils exigent l’application stricte de la loi en la matière. Les habitants ont souhaité que le montant de l’indemnisation soit raisonnable pour leur permettre d’avoir des parcelles et construire des maisons.
C’est ainsi que dans le rapport publié le 16 juillet dernier, le cadre de concertation du Lualaba ainsi que la commission nationale de droit de l’homme recommande également le respect strict des articles 281 alinéa 7 du nouveau code minier qui dit : « En cas de déplacement des populations, l’opérateur minier est tenu préalablement de procéder à l’indemnisation, à la compensation et à la réinstallation des populations concernées. »
De plus, l’entreprise qui doit indemniser doit au préalable mettre à la disposition des autorités provinciales ainsi que de la société civile qui représente la population à délocaliser son étude d’impact environnemental et son plan de gestion environnemental et social.
Notons que délocaliser Kasulo2 est urgence à l’heure actuelle, si la province veut exploiter durablement le cobalt et répondre ainsi aux normes relatives à la Responsabilité Sociétale des entreprises qui exigent le respect de droit de l’homme mais surtout que les femmes vulnérables et les enfants ne se retrouvent pas dans les zones d’exploitations.