La femme : l’autre homme pour construire la société
En dehors des organisations spécifiques, culturelles à chaque peuple, la société humaine traverse une transition ou mieux encore une mutation d’une société où l’homme a été longtemps le « seigneur» de la femme vers une société où les responsabilités entre les deux sont de plus en plus reparties de façon équitable. C’est notamment la parité qui voudrait que l’homme et la femme possédant les mêmes compétences conduisent l’un et l’autre aux mêmes chances dans la vie. Bien entendu que les compétences respectives peuvent contribuer au progrès de la société.
De façon globale, cet objectif s’inscrit dans l’un des objectifs du millénaire à savoir l’autonomisation de la femme.
Dans la culture africaine et Congolaise en particulier, la femme est sensée porter des valeurs qu’elle transmet à la société à travers sa progéniture. A juste titre, « éduquer une femme c’est éduquer une nation», dit-on.
Combien est noble cette charge d’éducatrice confiée à la femme ! Force est de constater que l’homme ayant jeté l’éponge, la femme reste seule à la barre. Toutefois, compte tenu des charges qu’elle assume aujourd’hui, il est malheureux de constater que la femme d’aujourd’hui abandonne sa noble et primordiale tâche pour autres choses, utiles pourtant, mais…
Certes il y a des sociétés humaines dans lesquelles, au nom de la coutume, la femme est presque une « machine » ou une « chose » à tout faire au moindre regard de l’homme, son « seigneur», les garçons des « roitelets » sur les filles.
En dehors des quatre murs, les stéréotypes sociaux s’accroissent de sorte que la femme occupe toujours la seconde place dans tous les domaines au point que sa compétence est négligée, bafouée même là où celle-ci est prouvée. Est-ce la loi de la nature, divine où une discrimination d’ordre culturelle? Voilà qui justifie le combat que mène la femme pour la reconquête de ses droits. Ce qui la pousse à toujours revendiquer car ne dit-on pas « un droit ne l’est que lorsqu’il est revendiqué ? »
Il faut dire que la femme demeure un partenaire privilégié, le partenaire idéal de l’homme à tout point de vue, jouissant des mêmes droits et des mêmes privilèges. Cette réalité s’inscrit au compte d’un monde mixte dans lequel les deux sont appelés à coexister.
Si d’ une part nos us et coutumes, soumis à la dynamique sociale et à l’intégration interculturelles d’un monde devenu un « village » constituent par moment une pesanteur, il demeure vrai que la formation scolaire et universitaire reste d’apport incontournable dans cette entreprise où nous voulons capitaliser les compétences féminines.
La loi sur la parité et d’autres lois pour la promotion et la protection de la femme sont déjà votées en RDC ; ne reste qu’à leur réserver une application objective qui ne mette pas la société en péril.