Lubumbashi : les femmes de la Société Civile déçues de la faible représentativité des femmes dans le Gouvernement provincial
Les femmes de la Société Civile sont déçues de la prise en compte du genre dans le gouvernement provincial du Haut-Katanga. Une seule femme ministre et 4 commissaires sur 19 nominations, ce qui représente 24 % des femmes.
Pour les femmes qui se sont exprimée au micro de la Guardia Magazine ce jeudi 20 juin 2019, le gouverneur du Haut Katanga n’a pas tenu compte des recommandations formulées lors du plaidoyer mené par les femmes au mois de mai.
Faible représentativité des postes ministérielles
Un seul poste ministériel occupé par une femme. Alors que dans le gouvernement précèdent, elles avaient 3 ministères. Mamy Umba Ndolo Team Leader du genre au cadre de concertation de la société civile du Haut-Katanga se dit déçue : « il y a très peu des femmes dans ce gouvernement, moi je ne suis pas satisfaite ». « C’est une déception pour nous.» renchérit madame Thérèse Safi Chargée de la bonne gouvernance à la société civile au cadre de concertation de la Société civile. « Comment ne peut-on avoir qu’un seul ministère et en plus celui du genre ? » s’est –elle interrogée. Aimé Manyong, quant à elle, elle se dit mitigée quant à la prise en compte du genre dans ce gouvernement. « Je regrette qu’il n’y ait qu’une femme, » dit-elle.
4 femmes commissaires et pourquoi ?
Dans les récentes nominations 4 femmes ont été nommés commissaires. Ces femmes bien qu’ayant le rang des ministres, en termes de préséance, elles ne valent pas comme leurs collègues qui sont ministres dans le gouvernement ! Toutefois les femmes se disent néanmoins satisfaite qu’il y ait au moins 4 commissaires sur 7 ce qui est au delà de 50 %. « Le gouverneur s’est un peu rattrapé en nommant 4 femmes commissaires ce qui ramène le nombre des femmes au Gouvernement à 5.» explique Aimé Manyong.
Therese Safi, elle s’est dite consternée. « Pourquoi 4 femmes comme commissaires et non pas ministres ! » S’est –elle exclamée. Pour elle, c’est une façon de réduire les femmes comme si elles n’étaient pas capables d’occuper des postes ministérielles.
5 femmes, mais quelles compétences ?
Au nombre des femmes nommées, il y a la fille de l’ancien gouverneur et la femme d’un ex-ministre provincial. « N’y a-t-il pas d’autres femmes dans les partis politiques si ce n’est les enfants et les femmes de tel ?» s’interroge en plus Thérèse Safi. Et puis elle s’est dite également déçue de la qualité des femmes nommées. La lutte de la femme est celle de la parité mais surtout celles des compétences.
Pour ces femmes de la Société Civile, le gouverneur aurait pu mieux faire. En nommant un nombre suffisant des femmes en tant que ministres mais aussi tenir compte la qualité et compétences. Car cette façon de faire réduit la femme et renvoie une mauvaise image des femmes comme quoi, elles sont toutes incompétentes et incapables.