Lubumbashi : les chauffeurs des taxis dénoncent la tracasserie et la corruption dont ils sont victimes
Ce vendredi 4 septembre dans la matinée, les chauffeurs de taxi ont organisé une marche pour dénoncer les tracasseries e le rançonnement dont ils sont victimes depuis que la mairie de Lubumbashi a pris la décision de mettre fin au phénomène Kimbilikete (création des arrêts des bus à des endroits non autorisés) dans la ville. Cette marche est partie depuis les croisements des avenues Chef Katanga et du 30 juin pour aboutir à la Mairie de la ville plus précisément au service des transports.
« Stop à la tracasserie », tel est la revendication des chauffeurs. Tout en saluant l’arrêté du Maire ayant pour but de maitre fin au phénomène Kibilikité, car pour eux, ce phénomène à un impact négatif sur leur revenus journalier leur causant un manque à gagner. Toutefois, ils dénoncent qu’eux aussi qui respectent cette mesure soient victimes d’arrestation arbitraire. « La Mairie commence à arrêter les gens même dans l’arrêt. Même quand vous devez déposer quelqu’un on vous arrête alors que normalement vous travaillez dans un parking et que les taxis déposent leurs clients à chaque endroit. » Dit Monsieur Ngoie un chauffeur qui travaille à l’arrêt bus de Kalubwe.
Ces chauffeurs ont également dénoncé la politique des deux poids deux mesures qu’utilisent les services ayant pour rôle de mettre de l’ordre sur la route. Pour eux, certains véhicules qui pratiquent le Kimbilikité, les font avec la complicité de ces services. « Ceux –ci sont encouragés par les mêmes autorités, car ces véhicules appartiennent à certaines autorités. La mesure doit être applicable à tous ». Déplore encore Monsieur Ngoie.
Autre chose, les chauffeurs des taxis dénoncent aussi le rançonnement dont ils sont victimes. Ces chauffeurs expliquent que chaque fois qu’un véhicule est arrêté, les PCR demandent entre 100 000 et 250 000 francs. Pour le Chauffeur de taxi cité ci-haut c’est comme si « Ils ont signé un arrêté pour organiser la corruption et le rançonnement de la taximen. » Alors que le Gouverneur de la province avait interdit à la Police de circulation Routière de percevoir de l’argent appelé Rapport, ceux –ci obligent les chauffeurs à le faire. « Mais si vous ne laissez pas le rapport aujourd’hui, ce que demain on va vous arrêtez, C’est un désordre bien organisé », dit un chauffeur très indigné.
Pour Monsieur Godefroid Sefu secrétaire provincial de l’ACCECO, il faut de l’implication de tous pour que situation cesse. Les services concernés, les chauffeurs et même la population, tous doivent contribuer pour mettre fin au phénomène Kibilikité.
Il faut tout de même dire que les Chauffeurs qui ont manifesté ce matin ont reçu du service de transport une assurance pour l’organisation d’une rencontre mixte en vue de trouver des solutions à leurs revendications. Dès demain samedi 5 octobre une délégation sera reçu au service des transports et le lundi 07 octobre la PCR organisera une réunion à cet effet. Les chauffeurs promettent d’être dans les rues si leurs revendications ne sont pas prises en compte.