Lubumbashi -affaire UNILU : ACAJ , HDH et Justicia ASBL interpellent le Recteur et recommandent la libération sans condition des étudiants déférés au Parquet
Dans un communiqué de presse conjoint, publié ce 20 décembre 2019, l’Association pour l’Accès à la Justice, HUMANISME ET DROITS HUMAINS ET JUSTICIA Asbl, toutes, des organisations promotion et de protection des Droits Humains basées en RDC dénoncent les arrestations arbitraires et injustifiées de plus ou moins 16 étudiants de l’Université de Lubumbashi pour des motifs qu’ils organisaient une marche de protestation contre le taux élevé de minerval.
Tout en revenant sur ces arrestations qu’ils qualifient d’arbitraire, les organisations signataires ont surtout épinglé le fait que ces étudiants des civils de surcroit ont été arrêté à l’ANR et les infractions qui leurs ont été reproché n’ont rien avoir avec la sureté interne et externe de l’Etat.
Elles se disent consternés du fait que les cités universitaires soient transformées en lieu où règnent la terreur du fait d’une très forte présence des étudiants, collaborateurs de l’ANR et que cette dernière soient instrumentalisée par les autorités académiques pour arrêter et intimider les étudiants alors que la constitution de la République en son article 26 prescrit la liberté de manifestation pacifique sur la voie publique ainsi que celui d’adresser une pétition à une autorité publique.. –
Voilà pourquoi, ces ONG Interpellent le Recteur de l’UNILU, ces trois ONG rappellent à ce dernier que son rôle est d’abord de former : « qu’entre ses mains reposent la responsabilité de former non seulement scientifiquement mais également à la vie, la future élite du pays et que ni les intimidations, ni les arrestations arbitraires contre les étudiants ne contribueraient pas à cette noble mission. »
De plus, elles recommandent également au Ministre national de l’enseignement de veiller à ce que les droits des étudiants soient protégés et de ne pas cautionner que les universités dont celle de Lubumbashi soient transformés en un bureau d’audition et d’intimidation de l’ANR.
Et pour conclure, ces 3 ONG recommandent au Procureur général près la Cour d’Appel de Lubumbashi, de libérer ces étudiants sans délai ni condition car en état d’arrestation irrégulière et sans fondement.