Nord Kivu: le retour de rebelles du M23 annoncé avec 3 morts à Rutshuru
À peine de lancer appel aux autorités congolaises pour leur rapatriement, les rebelles du mouvement du 23 mars dont certains éléments seraient au Rwanda et en Ouganda viennent de signer le retour de leurs opérations dans le territoire de Rutshuru au du Nord Kivu avec 3 morts dans une attaque contre une position des fardc.
Dans un communiqué officiel publié le 17 juillet et signé par Bertrand Bisimwa, président du M23, le Mouvement demande la mise en œuvre rapide des engagements de Nairobi afin de déjouer de ce qu’il qualifie «des manœuvres sordides » opérées sous Kabila. Le M23 a interpellé le Président Félix Tshisekedi pour le rapatriement de ses ex-combattants cantonnés au Rwanda et en Ouganda.
« La majorité de nos ex-combattants sont bel et bien en position d’inoffensive sur le sol congolais, dans le territoire de Rutshuru au Nord-Kivu, depuis 2017 où ils attendent impatiemment la mise en œuvre des engagements de Nairobi […] d’autres sont toujours cantonnés à Kibungo au Rwanda et Bihanga en Ouganda, sous la surveillance de ces pays.» a affirmé Bertrand Bisimwa président du M23.
Fort et malheureusement, en tout cas l’information vient d’être livrée sur les réseaux sociaux fait état de 3 morts perpétrés par ledit mouvement au sein des forces armées de la république démocratique du Congo « Une position des FARDC a été attaquée par les rebelles du M23 ce matin à Bikenke dans le territoire de Rutshuru, au Nord-Kivu. Au moins 3 soldats FARDC ont été tués et un a été blessé. » a annoncé Baromètre sécuritaire du Kivu projet mené par les ONG dont Human Rights Watch et le Groupe d’étude sur le Congo de New York. Cette attaque pourrait être probablement une pression adressée au gouvernement congolais afin de négocier rapidement avec le M23.
Certains membres de ce mouvement rebelle installés en Ouganda seraient également impliqués dans les violences actuelles en Ituri, note International Crisis Group (ICG), qui cite les services sécuritaires congolais, dans un rapport publié mercredi 15 juillet. En décembre 2017, lorsque débutent les violences dans la province de l’Ituri, des éléments armés membres de du mouvement M23 se seraient infiltrés de la région de Kamango, dans le Nord-Kivu, jusqu’à Walendu-Bindi, territoire d’Irumu dans l’Ituri, via Tchabi, à la frontière des deux provinces, écrit l’ICG.