Kinshasa: les militants de l’UNC ont défié l’interdiction de marcher du gouverneur Gentiny Ngobila
Malgré l’interdiction de marcher ce vendredi 07 août à Kinshasa pour soutenir Vital Kamerhe, les militants de l’UNC ont défié la décision du gouverneur de la capitale Gentiny Ngobila Mbaka. La marche vient de s’achever sans incident significatif.
Pourtant la marche au soutien de Vital Kamerhe était interdite par l’autorité de la ville de Kinshasa. « Tout en louant le mérite de votre démarche, je ne se saurai prendre acte de votre activité qui, au regard des restrictions édictées par l’OMS et les autorités du pays, est susceptible d’entraîner une contamination massive de la covid-19 », décidait Gentiny Ngobila dans sa correspondance au secrétaires général à.i de l’UNC.
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À cet effet, le commissaire provincial de la police ville de Kinshasa ainsi que les bourgmestres des communes concernées étaient tous saisis afin de veiller à l’exécution de cette décision. Par contre les policiers ont encadré professionnellement ladite marche.
Ils ont fait la tête et étaient nombreux, les sympathisants de l’UNC avec la participation des membres de la famille biologique de Vital Kamerhe notamment Amida Chatur épouse du prisonnier et ses enfants Soraya et Daida Mpiana.
Cette marche est partie du siège de l’UNC situé sur l’avenue Enseignement, dans la commune de Kasa-vubu, pour chuter au rond-point Moulaert près de la prison centrale de Makala. Comme un seul homme, ils ont exigé l’acquittements de l’ancien directeur de cabinet du président de la république Félix Tshisekedi en scandant son innocence.
Le même mouvement a été constaté notamment à Goma, Bunia, Butembo, Tshopo, Lubumbashi et à Kalemie dans la province du Tanganyika où la marche était violemment réprimée par les forces de l’ordre qui se sont affronter avec les militants de l’UNC. Plusieurs bombes à gaz lacrymogène ont été utilisés. Notre source signale également quelques arrestations.
Le déroulement du deuxième audience prévue ce vendredi 07 août dans l’affaire « 100 jours » impliquant Vital Kamerhe n’a pas eu lieu, la Cour d’appel de Kinshasa-Gombe a renvoyé le dossier au 21 août prochain, pour régulariser la procédure à l’égard de la partie civile qui n’a pas reçu la notification.
Le président de l’Union pour la Nation Congolaise UNC Vital Kamerhe, est condamné à 20 ans des travaux forcés au Centre Pénitentiaire et de Rééducation de Kinshasa (CPRK) depuis avril dernier pour détournement du dénier public dans le cadre du projet dit « 100 jours » du président de la RDC.