RDC : 128 morts, 42 viols des femmes et 110 000 déplacés entre février 2019 et juin 2020 au Kivu
Selon le communiqué de la MONUSCO s du 10 août dernier, cette mission s’inquiète de l’escalade des violences intercommunautaires dans les territoires de Fizi, Mwenga, et Uvira dans la province du Sud-Kivu. Affrontements entre groupes armés et les FARDC, ainsi que les attaques contre des civils dans la région des Hauts Plateaux du Sud Kivu, y compris contre des villages et camps de déplacés, ont fait au moins 128 morts entre février2019 et juin 2020.
Parmi les victimes la Monusco dénombre 21 femmes et sept enfants ont été tués, 42 femmes et cinq enfants ont été violés. Cette situation concerne plus de 95 villages qui ont été touchés par des affrontements. De plus, il faut signaler que des écoles et des centres de santé ont été incendiés.
Depuis plusieurs décennies, la région connait des cycles de violence intercommunautaire de longue date liées à des conflits des terres. Un regain de violence a été noté depuis février 2019 avec la participation de groupes armés étrangers.
Il faut dire que le cycle de violence se poursuit car au mois de juillet 32 personnes ont été tuées dans la zone, dont 15 dans une attaque contre Kipupu et quatre autres villages dans le territoire de Mwenga le 16 juillet, tel que documenté par une mission effectuée sur place avec le soutien de la MONUSCO.
Il faudra également déplorer le manque d’assistance humanitaire à toutes ces personnes déplacées, perturbé par des attaques perpétrées contre les organisations humanitaires et les camps des déplacés. Ces graves violations du droit international humanitaire empêchent des milliers de personnes de recevoir une aide vitale dont ils ont besoins.