RDC: les élections de 2023, le nouveau front du FCC
Le front commun pour le Congo (FCC) reste déterminé et prudent pour les échéances électorales constitutionnellement prévues en 2023. Dans les discours tenus lors de la rentrée parlementaire à Kinshasa ce mardi 15 septembre, le président du sénat Alexis Tambwe Mwamba comme son homologue Jeanine Mabunda de l’assemblée nationale tous lieutenants du FCC de Joseph Kabila, ont manifesté l’engagement de leur famille politique à oeuvrer coûte que coûte pour l’organisation des élections en 2023.
Caractérisés par la discipline dans leur plate forme politique, les membres du front commun pour le Congo ne tâtonnent pas souvent dans les prises des positions. Comme un seul homme pendant leurs discours Tambwe Mwamba et Jeanine Mabunda exigent la création d’un compte budgétaire en prévision des élections à venir pour éviter toute confusion autour de moyens qui devra permettre les élections de 2023 de se réaliser sans l’intervention d’aides étrangères comme en 2018.
Création d’un compte spécial pour les élections de 2023
Pour Alexis Tambwe Mwamba président du sénat et membre influent du fcc, il est temps de s’y pencher pour ne pas chercher et éviter le petit démon congolais du glissement: « Je propose d’examiner en anticipation, la possibilité de créer un compte d’affectation spéciale sous le libellé « Élections » qui par le fait de ne pas être clôturé à la fin de chaque exercice permettra d’éviter toute recherche impréparée ou contribution incontrôlée aux élections de 2023. Les montants seraient déterminés en fonction des dernières prévisions du budget des élections prochaines tel qu’il apparaît dans le rapport 2019 de la CENI.», a-t-il dit le surnommé ATM.
À l’assemblée nationale, la présidente a appelé même le gouvernement à financer au préalable les échéances préelectorales en mettant en place toute une rubrique budgétaire conséquente pour l’organisation de la compétition électorale de 2023 « Concernant la CENI, il est demandé au Gouvernement de consacrer une rubrique budgétaire conséquente permanente pour la préparation des opérations préélectorales et électorales qui devront se tenir dans les délais prescrits. », a-t-elle lancé Jeanine Mabunda Lioko.
La rage de revenir au pouvoir selon l’accord FCC-CACH
Malgré le partage du pouvoir avec leurs partenaires du CACH, les membres du FCC ne digèrent plus en moins de deux ans le nouveau leadership du pays conduit par l’ancien opposant Félix Tshisekedi. La machine de Joseph Kabila ne jure que par l’organisation des élections avec espoir de revenir au pouvoir.
D’ailleurs lors de la dernière apparition sur Jeune Afrique, le coordonnateur du fcc de Joseph Kabila a tenté d’eventrer le boa sur le contenu de l’accord qui a amené Tshisekedi au sommet de là magistrature suprême en république démocratique du Congo.
Nehemie Mwilanya a listé les griefs de chaque camp, de la gestion du gouvernement aux ordonnances de nomination dans la magistrature et dans l’administration des vingt-six provinces du pays. Le FCC est convaincu que Cach n’est pas disposé à respecter ses engagements.
Cependant le coordonnateur du fcc a dévoilé pour la première fois une brèche du contenu du fameux accord entre Tshisekedi et Kabila, qui prévoit notamment que le FCC reprendra la présidence congolaise en 2023.
Les élections sont en principe attendues dans trois ans, si les lieutenants du fcc font la pression aujourd’hui c’est également avec la fermeté au nom de la souveraineté prônée à la fin du mandat de leur mentor Joseph Kabila Kabange afin de refaire son exploit du financement à cent pour cent des élections de 2018 avec le moyen de l’Etat congolais sans recourir aux vieux colonisateurs.