RDC : la prestation des serments des nouveaux juges, de l’amour au désamour entre le FCC et le CACH
Depuis plus de 3 mois, la polémique enfle puis elle s’est intensifiée ces 5 derniers jours autour de la prestation et la nomination des 3 juges à la cours constitutionnelle. Et c’est après que le Chef de l’État aie instruit le Premier Ministre d’organiser la prestation des serments des Juges à la cour Constitutionnelle le vendredi 16 octobre lors du conseil de Ministre. Un bras de fer entre la Présidence de la République et le front Commun pour la République s’observe depuis lors. La coalition tant vantée tangue et elle est sur le point de rendre son dernier souffle.
Au lendemain des nominations, le 17 juillet dernier, le FCC a continué à mettre la pression. D’abords ce sont deux juges nommés à la cours constitutionnelle qui refuse leur nomination, puis des déclarations fait au nom du premier ministre. Ensuite c’est une demande en annulation de ces ordonnances. Aux dernières nouvelles, le FCC a demandé au premier Ministre de n’est pas organisé la cérémonie de prestation de serments, les deux Présidents de deux chambres boycottent la cérémonie et enfin c’est un collectif des sénateurs qui demandent la relecture de l’Article 158 sur la nomination des magistrats à la cour constitutionnelle.
Il faut dire que ces nominations ont mis à rude épreuve la solidité de l’alliance que d’aucuns qualifie de contre nature entre ces deux plateformes. Celle-ci est juste la goutte d’eau qui fait déborder la vase. Car désormais, elle déséquilibre les forces en place et dorénavant la balance penche. Dans ce mariage entre le FCC et le CACH , tout est une question de force. À l’aube de cette alliance, Le FCC s’est taillé la part du lion. Elle détenait le pouvoir législatif, le pouvoir judiciaire, la sécurité et les forces armées sans oublié le fait que même le Gouvernement était dirigé majoritairement par le FCC. Dans ces conditions l’allié, le CACH en l’occurrence avait les poings et les mains liés.
Depuis la prise du pouvoir Felix Tshikedi, celui-ci et sa plateforme avancent les pions sournoisement. Il amenuise petit à petit le pouvoir de ses alliés. Les réaménagements au sein des forces armées, à la cour constitutionnelle ne sont que des exemples. il verrouille ainsi toutes les issues pour le pousser à la sortie. Le faible allié devient petit à petit l’allié dominant.
L’allié agace
Celui-ci agace tellement que l’on est désormais loin des « je t’aime à la folie, énormément pour toujours ». Une alliance comme ce mariage que l’on croyait d’amour alors qu’il n’était que de raison mais encore qui temps à sa rupture. Avant, il fallait préserver les apparences dorénavant on s’en moque quant à y tirer son parti. Car celui-ci est devenu imprévisible. Il prend des décisions surprenant, très surprenant et qui prennent son allié au dépourvu un véritable jeu de dupe.
Désormais l’on ne s’en cache pas point, l’on critique ouvertement, l’on mène la fronde. Les langues se délient, certains comme Barnabé Kikkaya ne s’en cache plus en s’adressant à Felix Tshisekedi , il crie à la dictature : « Cour Constitutionnelle : Felix, le monde vous regarde. Violer les Lois du pays que vous dirigez vous diminue. », Ou Comme Patrick Kanga ou autre ne cache plus leur agacement.
FCC- CACH le désamour total ?
La question est primordiale, de la réponse dépendra l’avenir de cette coalition. Mais aussi la marche du pays. Si la rupture est consommée, la coalition cédera la place à la cohabitation. Le Président n’aura pas les moyens de sa politique et le FCC pourra endosser seul l’échec ou la réussite à la fin de la législature.
Mais ceci pourra ouvrir d’autres voies, notamment la nomination d’un informateur pour identifier une nouvelle majorité et tous les coups seront permis dans les cas de figures. Mais si la coalition tient malgré ces divergences, ça sera un miracle et le FCC sera le plus perdant car qui sait ce que sera le prochain coup ? Et pour qui sera-t-il fatal pour qui ? L’avenir le dira.