RDC : Matata dénonce les conclusions de l’IGF et accuse Yav Mulang d’être responsable de la débâcle de Bukanga Lonzo
Dans une conférence de presse tenue ce vendredi 12 février, l’ancien Premier Ministre Matata Ponyo a tenu à dire sa vérité sur la débâcle de la ferme agro pastorale Bukanga Lonzo. Une de celle présentée à sa création en 2014 comme le projet agricole phare qui devait rendre l’Independence alimentaire de la RDC possible. Avec un financement de 80 millions de dollars américains, aujourd’hui elle n’est que ruine 6 ans après.
S’appuyant sur une enquête récente réalisée par 4 journalistes congolais et publier le 25 janvier dernier, Matata Ponyo explique que si le projet Bukanga Lonzo n’avait pas abouti, c’est à cause du manque de financement. Pointant du doigt l’ancien Ministre de Finances Henry Yav Mulang. « Seul le Ministre des finances Yav Mulang est responsable de la débâcle du parc agro industriel ». A expliqué l’ex-Premier Ministre. Et il ajoute: « les paiements n’étaient pas ordonnés à partir de la ¨Primature . Le Premier Ministre ne signait pas de lettres pour ordonner ou exiger des paiements ; sauf pour quelques cas ». « Sur quel base l’IGF se permet de qualifier le bureau de l’ancien premier Ministre du centre de gestion du projet ? s’interroge-t-il. L’ancien Premier ministre se défend, « je n’ai jamais détourné un sou du projet Bukaknga Lonzo «
Matata Ponyo remet en cause le rapport de l’IGF
Selon l’IGF, l’échec de Bukanga Lonzo était planifié et que 7 personnes sont identifiées comme responsables directs. Matata Ponyo se sentant visé a tenu a donné sa version des faits. Il dénonce une cabale politique montée contre lui. « Comment comprendre que dans un projet ceux qui ont géré ne sont pas cités, le seul qui le soit c’est Matata Ponyo. » s’est-il encore interrogé. Et d’ajouter : « les ministres demeurent responsables de leurs signatures » . « Les conclusions de cet audit de l’IGF sont effectivement politiques, il y a plusieurs insuffisances techniques et professionnelles de ces conclusions ».
La première insuffisance est que l’IGF soutient qu’il n’existe pas d’études de faisabilité de ce parcs or selon lui une étude de viabilité avait été effectivement été mené. la deuxième incohérences selon lui, est que dans le cas de ce parcs agro industriel , la passation de marché de gré à gré était justifié car AFRICOM était un consortium de plus au moins 15 entreprises et de plus une expérience similaire avec la ferme Daipain avait déjà fait ses preuves.
Il faut dire depuis la publication de l’audit de l’Inspection général des Finances, l’ancien premier Ministre sent l’étau se resserrer autour de lui et il a pris le devant pour donner sa version et se réserve le droit de traduire cette institution en justice.