RDC : que sait-on d’AstraZeneca- Oxford le vaccin que le pays utilisera contre la Covid-19
Les premières doses du vaccin développé par la firme AstraZeneca-Oxford sont arrivées à Kinshasa le mardi 2 mars 2021. Ce lot de 1,7 million d’unités sera suivi d’une deuxième livraison, l’ensemble devant couvrir les besoins de 20 % de la population. Le ministre de la Santé publique a annoncé mercredi 3 mars le début, le 12 mars prochain, de la campagne de vaccination contre la COVID-19 en RDC, ces premières doses concernent les personnes de plus de 55 ans, le personnel soignant et celles à risque.
Depuis l’annonce de la disponibilité d’un vaccin contre la Covid-19 dans le monde, les théories conspirationnistes de tous bords ont inondé les médias et les réseaux sociaux. Dans certaines villes de la RDC dont notamment Lubumbashi, Bukavu ou encore Likasi la panique s’est installée suite à des rumeurs de vaccination dans les écoles. Des parents ont même exigé que les enfants soient libérés pour qu’ils ne soient pas vaccinés. Pour dire que la vaccination ne fait pas l’unanimité et beaucoup des Congolais se posent des questions sur les différents vaccins et surtout celui que la RDC utilisera dans les prochainement. « Que contient ce vaccin ? Comment est-il conservé, » s’est interrogé un Lushois au cours d’une conversation.
Que sait-on de ce vaccin ?
Baptisé ChAdOx1, lors des phases I et II, puis AZD1222 en phase III, le vaccin Astrazeneca/Oxford est composé d’un adénovirus de chimpanzé (famille de virus qui se transmet par voie féco-orale), modifié pour être inoffensif pour l’homme. “Nous avons préféré choisir un adénovirus de singe afin que le corps humain n’y ait pas déjà développé une réponse immunitaire”, explique Helen McShane, directrice du Centre de recherche biomédicale d’Oxford (BRC) sur le site Doctissimo. Le mème site explique que dans le génome de ce virus, les scientifiques y ont injecté un bout d’ADN du coronavirus Sars-COv 2 qui permet de reproduire la protéine Spike. Elle est identifiée comme étant la clé qui permet au virus de s’introduire dans les cellules humaines. Ce procédé permet ‘entraîner une réaction immunitaire à la fois par la production d’anticorps et par la mise en œuvre d’une fonction de mémoire de certaines cellules permettant l’activation des défenses en cas d’attaque.
Le vaccin Astrazeneca contre la Covid-19 est administré par injection infra-musculaire en deux doses. La deuxième devant être faite entre 9 et 12 semaines après la première. Il faut dire que les scientifiques rassure sur « des études pourront dans l’avenir conseiller l’administration d’une seule dose pour les personnes ayant déjà eu la Covid-19. Des résultats auraient montré que les personnes ayant déjà été touchées par le coronavirus aurait obtenu la même efficacité dès la première dose que ceux en ayant reçu deux. Plus de recherches doivent confirmer cette mémoire immunitaire possible. »
S’agissant de son efficacité, le site précis qu’il est de 62 à 90 %. Le vaccin AstraZeneca doit être administré en deux doses. Le vaccin ayant été testé sur 3000 personnes volontaires a démontré une efficacité de 90%. Le même vaccin été injecté sur 9000 volontaires, l’efficacité est descendue à 62%.
Quels sont les pays qui l’ont testé ?
Ce vaccin est utilisé plus en en Afrique compte tenu de ses conditions de conservations. Pour le moment, l’Angola, le Ghana, le Nigeria, le Sénégal, la RDC, le Lesotho,l’Eswatini ont déjà reçu Astra Zeneca. Seul le Rwanda a pu recevoir pour le moment Pfizer Biontech. Il faut en plus dire que ces pays l’ont reçu dans le cadre du Mécanisme COVAX qui permet aux pays les plus pauvres de pouvoir vacciner leurs populations. D’autres pays notamment le Royaume Unis, l’Italie la France l’utilisent, mais à des proportions inférieures contrairement à d’autres vaccins. Mais il faut dire qu’en Europe l’AstraZeneca- Oxford est resté jusqu’à très récemment le mal aimé des vaccins.
Quels effets secondaires ?
Des syndromes grippaux de forte intensité après la vaccination signalée sur très peu des personnes. Des essais arrêtés, puis, repris suite au « déclenchement d’une maladie inexpliquée » sur un seul patient sur le 23 754 participants selon la revue The Lancet . Aucun cas de décès n’a été rapporté contrairement aux rumeurs.