RDC-Gouvernement SAMA LUKONDE: des femmes au parcours avéré
Attendu depuis plus de deux mois, le gouvernement Sama Lukonde a enfin été rendu public ce lundi. Avec 57 membres au total, 15 femmes occupent également des ministères clés comme celui de la justice et des mines. Ces femmes nommées dans ce gouvernement d’union sacrée ne sont pas venues de nulle part comme c’est fut le cas dans les précédents gouvernements. Elles ont un parcours de combattante que ça soit en politique ou dans la société civile. Clin d’œil sur les parcours des quelques-unes.
Parmi ces femmes figurent Rose Mutombo Kiese, Membre influente de la Société civile elle a longtemps milite pour les droits des femmes. Présidente du cadre de concertation de la femme congolaise (CAFCO), Rose Mutombo Kiese a été au front jusqu’à la veille de sa nomination.
Le Jeudi 01 avril dernier, elle a été à la tête d’une forte délégation du cadre permanent de concertation de la femme congolaise (CAFCO) à une rencontre avec le gouverneur de la ville de Kinshasa pour l’informer de la marche pour la représentativité des femmes au sein du gouvernement Sama Lukonde, le vendredi 02 Avril. Elles ont obtenu son autorisation et la marche a eu lieu.
Avocate au Conseil d’Etat. Elle a participé aux consultations lancées par le Chef de l’Etat, mené le plaidoyer auprès de Sama Lukonde pour la représentativité des femmes dans son gouvernement. Sa nomination n’est donc pas un fruit du hasard.
Gisèle Ndaya Luseba remplace quant à elle Beatrice Lomeya au ministère du genre, famille et enfants. Jusqu’à sa nomination, elle était présidente nationale de la Convention des Démocrates Travaillistes Unifiés (CDTU), et vice-présidente de la Dynamique des femmes candidates (DYNAFEC) une structure de la société civile qui milite pour les droits des femmes et leur désignation au poste de prise de décision.
Une autre femme a occupé un ministère clé est Ève Bazaiba Masudi Secrétaire générale du Mouvement de Libération du Congo (MLC). Elle a été nommée vice-premier ministre, ministre de l’environnement. Militante de première ligne elle a été sur tous les fronts depuis l’emprisonnement de Jean-Pierre à la CPI en passant par le combat de l’alternance pour re3clamer les élections en 2018.
Eve Bazaiba a fait son entrée en politique dans les années 1990, aux côtés d’Étienne Tshisekedi, alors à la tête de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS). Elle a ensuite rejoint le MLC en 2006. Elle est depuis 2014 le bras droit de Bemba. Elle est l’un des rares cadres du parti à ne pas s’être détourné de lui lorsqu’il était détenu par la Cour pénale internationale (CPI) à La Haye.
Issue également de la société civile, Adèle Kayinda occupe le ministère du portefeuille. Elle a milité au sein du PPRD pour enfin se retrouver dans l’Alliance des forces démocratiques du Congo (AFDC), le parti de Modeste Bahati Lukwebo. Auparavant membre du FCC, l’AFDC a fait défection dans le courant de l’année 2020.
Princesse Adèle Kayinda Mahina est la première femme députée nationale, élue de la circonscription de Sandoa-Lualaba au Katanga. Elle est aussi membre co-fondateur du Pprd.
Activiste des mouvements associatifs et coordonnatrice du Forum des leaders de la Société civile de la RD Congo, Antoinette N’Samba Kalambayi vient de prendre le ministère des mines. Elle s’était ensuite rapprochée de l’UDPS quand celle-ci tentait d’empêcher Joseph Kabila de se maintenir au pouvoir au-delà du terme de son deuxième mandat.
Sont également nommés à la tête de ministères Anne-Marie Karume Bakaneme (Relations avec le Parlement ), Gisèle Ndaya Luseba (Genre, Famille et Enfants), Antoinette Kipulu (Formation professionnelle), Catherine Katumbu Furaha (Culture) et Ndusi Ntembe (Emploi, Travail et Prévoyance sociale).
Séraphine Kilubu Kutuna est pour sa part nommée vice-ministre de la Défense, Véronique Kilumba Nkulu vice-ministre de la Santé et Irène Esambo, ministre déléguée aux Affaires sociales et aux actions humanitaires. Enfin, Nana Manuanina Kihumba devient ministre près le président de la République.