Lubumbashi : le taux de mortalité de PVVIH admis à Sendwe est de plus de 42% depuis 2015

Lubumbashi : le taux de mortalité de PVVIH admis à Sendwe est de plus de 42% depuis 2015

Le taux de mortalité chez les  personnes vivant avec VIH Sida (PVVIH ) est très élevé selon une enquête menée par le Médecin responsable du service de lutte contre le VIH  à l’Hôpital Général de référence  Jason Sendwe de Lubumbashi.  Une enquête présentée au cours des journées scientifiques organisées conjointement par l’institut supérieur des techniques médicales de Lubumbashi et l’université technique M’siri 1er et   qui se sont clôturé ce samedi dans la localité de Bunkeya à 192 Km de Lubumbashi. Selon l’étude, la moyenne depuis 2015 est de 42 %.

Ces personnes meurent à cause notamment  du manque d’argent pour assurer le traitement  d’autres maladies qui les  affectent.   Hormis les Anti rétroviraux, ces malades ne bénéficient d’aucuns soins gratuitement. Elles doivent se prendre en charge. Ce qui explique ce taux de mortalité élevé.

. C’est le cas de Jessica âgée de 23 ans  rencontrée à Lubumbashi il y a quelques jours. Atteinte du VIH Sida, elle doit en plus se faire soigner  après une opération d’appendicite qui n’a pas  réussie. « Deux semaines après l’opération, la plaie s’est rouverte. Par la suite une partie de l’intestin s’est  retrouvée dehors. J’ai besoin d’une bande  pour le pansement et une poudre médicale. Je n’ai pas d’argent pour en acheter. »

Une situation qui conduit certains malades à la mort. Selon Docteur Damas Ngoy Kyulu, médecin en charge du service  lutte contre le sida à l’hôpital   Sendwe de Lubumbashi.  Entre 2015 et 2019, les personnes atteintes du VIH et hospitalisés dans cet hôpital, 42% d’entre eux ont perdu la vie. Par exemple en 2015, sur 109 personnes admis à l’hôpital 46 personnes sont décédés et en 2019 sur 63 36 soit plus de la moitié est  décédée. « Nous plaidons pour l’introduction dans le système sanitaire de la prise en charge  gratuite des infections opportunistes pour les PVV. Ainsi dès que les malades arrivent à l’hôpital, on à des médicaments, on a des intrants, on les prend en charge gratuitement. A ce moment-là, on peut réduire  le taux de mortalité ». A expliqué le Docteur Damas Ngoy

Il faut dire qu’en cette période de COVID-19, les personnes vivant avec VIH sont également parmi les plus vulnérables et les  participants aux assises de Bunkeya plaident pour que  la prise en charge des malades du VIH Sida ne soit pas oubliée.