Lualaba : plus de10 milles personnes bientôt délocalisé de la carrière de Shabara par l’entreprise Mumi une filiale de Gleconre

Lualaba : plus de10 milles personnes bientôt délocalisé de la carrière de Shabara par l’entreprise Mumi une filiale de Gleconre

Depuis 2015 l’entreprise minière Mutanda Mining une filiale de Gleconre  a acquis le permit d’exploitation du site qui héberge depuis  2009 le site d’exploitation artisanale connu sous le nom de Shabara à Kawama dans la province du Lualaba. Celui-ci accueille selon les estimations de la coopérative minière artisanale du Katanga (COMAKAT ) 10 000 creuseurs artisanaux.  En 2020 les  creuseurs sont sommés de quittés les lieux et ces menaces s’intensifient du fait que Mumi qui avait suspendu sa production va bientôt reprendre  et souhaiterait étendre son exploitation dans cette Zone.

Les creuseurs  artisanaux qui exploitent cette carrière sont surtout désemparés, car à l’heure actuelle, ils ne savent pas où aller. « Ce déguerpissement ne sera pas le premier », raconte un creuseur rencontré sur place. « Avant j’étais dans une autre carrière, un jour, nous avons vu des militaires arrivés et nous avons été chassés ». Raconte-t-il encore. « Il n’y a pas trois mois, nous avons recueilli des creuseurs qui ont été chassés de Mende », explique le Président de la coopérative jacques Kaumba. Les déguerpissements des creuseurs au profit de l’exploitation artisanale sont monnaies courantes dans toutes les provinces minières de la RDC.

Quitter Shabara oui, pour aller où ?

Ces creuseurs sont conscients que leur temps est comptés sur ce site. A la question de savoir où ils iront s’ils sont déguerpis la réponse est unanime : « nous ne savons pas où aller ».  explique Anderson Okwe Et d’ajouter « Nous demandons à Mumi d’avoir pitié pour nous. c’est avec ça que nous subvenons aux besoins de nos enfants, car nous n’avons nulle part où aller ». Un autre d’ajouter : « le gouvernement doit penser à nous, nous ne pouvons pas à chaque fois être déguerpis  comme si nous n’étions pas fils de ce pays. Comment allons-nous vivre ?qu’on ne nous déguerpisse pas ». Il explique également dans l’espace de l’ex-province du Katanga  il n’y a plus des  Zones artisanales pour eux. « On nous a chassés partout, nous n’avons que cette carrière ». Dit-il.

 L’État congolais doit créer des zones d’exploitations artisanales viables

Il faut dire que pour les creuseurs, la carrière de Shabara présente des avantages, car la coopérative qui gère à savoir COMAKAT a déjà procédé à la découverture (il s’agit de retirer les terrains situés au-dessus des niveaux à exploiter), ce qui leur évitent de creuser au plus profond et de mettre leurs vies en danger. La Comacat qui avait procédé à  cette opération s’est dit aussi lésée dans cette affaire, car, elle a dû dépenser des sommes faramineux pour rendre cette zone d’exploitation artisanale viable.  A l’heure actuelle les espaces d’exploitations artisanales s’effritent et trouver un espace aussi grand et aussi viable va être difficile. Fustige certains creuseurs.

De plus,  cette zone accueille des milliers des creuseurs qui demain ne sauront pas où aller,  déplore Jacques Kaumba  président de la COMACAT. Ainsi, il exhorte l’État congolais à mettre à la disposition des communautés des zones d’exploitations artisanale viable. « L’exploitation artisanale est légale, elle est consacrée par le code minier, nous voulons que l’on rétribue également des zones d’exploitations artisanales aux communautés ». Parlant du déguerpissement qui guette ces milliers des personnes, il estime que  déguerpir ces personnes au profit de l’exploitation industrielle ceci voudrait dire que l’exploitation minière est e RDC exclus l’exploitation artisanale minière. Pour, cette manière de faire déstabilise les communautés qui en plus d’être frappés par le chômage  seront contrés de déménager à la recherche d’autres ressources.

À noter que Mumi veut à tout prix récupérer cette zone d’exploitation.il y a trois mois , l’ASBL Justicia avait  accusé cette entreprise d’avoir déversé  des serpents venimeux sur ce site dans le but de faire partir les exploitants artisanaux.