Lubumbashi : le SYNECAT affirme que la grève continue malgré les menace du ministre de désactiver les enseignants grévistes
Une semaine après la rentrée scolaire plusieurs écoles catholiques sont sans enseignants à Lubumbashi. C’est le cas de l’institut Salama, du college Imara et du lycée Twendelee et tant d’autres écoles conventionnées catholique. Dans ce réseau, la grève reste maintenue malgré la mise en garde de Tony Mwaba ministre de l’enseignement primaire secondaire et technique à l’endroit des enseignants récalcitrants qui ne se présenteraient pas à leurs lieux de travail.
Pour le syndicat des écoles catholiques (SYNECAT) à Lubumbashi, la mise en garde du ministre de l’enseignement n’est qu’une menace pour faire peur aux enseignants. Selon Ilunga Kadi président du SYNECAT à Lubumbashi, il existe un délai pour constater la désertion d’un enseignant. « Le ministre est sensé respecté les textes juridiques pour désactiver un agent de l’Etat il y’a toute une procédure. Nous sommes gérés par le statut des agents de carrière de l’Etat. Quelqu’un qui s’est absenté un ou deux jours ne peut pas un être limogé il y’a délais fixé pour qu’on constate la désertion de l’enseignant ».
Ilunga Kadi estime que le ministre parle de la désactivation pour intimider les enseignants afin qu’ils reviennent sur leur décision. « Les enseignants ne sont pas les agents d’un régime mais plutôt des agents de l’Etat congolais qui doit s’imprégner de la situation parce que ce que nous réclamons il le sait ».
Il appelle le ministre à se comporter comme un homme d’Etat et non militant d’un parti politique.
Pour Ilunga Kadi Katshelwa président du syndicat des écoles catholiques (SYNECAT) à Lubumbashi la cause de ce mouvement de grève est la non réalisation des promesses par l’Etat congolais à l’endroit des enseignants. « Il y’a deux ans que la gratuité de l’enseignement de base a été lancée par le chef de l’Etat et il avait promis d’améliorer les conditions des enseignants et des élèves. Il était prévu qu’au mois d’Avril 2020 qu’on donne à l’enseignant le deuxième pallier qui prévoit qu’un licencié pouvait avoisinait neuf cent mille francs et au mois d’octobre de la même année qu’on donne le troisième pallier qui prévoyait au minimum un million sept cent mille franc pour un licencié mais deux ans après rien ne fait ».
Du côté des écoles privées de Lubumbashi, les cours ont lieu. L’ambiance est timide avec des effectifs réduits du côté des écoles publiques non catholique ou les cours ne se donnent pas malgré la présence des enseignants et quelques élèves à l’école.