Lubumbashi : des consultations pour une politique énergétique
Ce mercredi 1er décembre a débuté des consultations des communautés en vue de l’élaboration d’une politique nationale politique énergétique. Ces assises réunissent les communautés venues de 5 villages à savoir Sambwa, Shinga, Bungubungu, Kapolowe et Kamafwesa ainsi que les membres de la Société civile et dureront 3 jours soit du 1er au 3 décembre 2021.
Ce plaidoyer mené par l’observatoire d’Etudes et d’Appui à la Responsabilité Sociale et environnementale (OEARSE) a pour objectif d’amener les différentes communautés à exprimer leur besoins en matière énergétiques. De plus, ces assises visent également à définir une vision qui correspond aux préoccupations des congolais. Car il faut dire qu’en RDC, le taux d’accès à l’électricité est très faible. Selon les organisateurs, ce taux est à 9% et 19% selon la Banque mondiale. A noter également que l’accès à l’électricité est concentré dans deux parties du pays à savoir la ville province de Kinshasa et l’ex province du Katanga. Dans certaines parties du pays le taux est estimé à 1%.
Accessibilité et fiabilité, deux problèmes majeurs liés à l’énergie électrique
Dans la province du Haut-Katanga par exemple, l’accès a l’énergie électrique pose des problèmes enormes.il s’agit de la qualité, la fiabilité et la durabilité de la desserte en électricité. Les communautés ainsi que les membres de la société civile présents ont tous été unanimes sur cette question. Dans la ville de Lubumbashi par exemple, mêmes si certains jouissent d’une stabilité en énergie électrique, beaucoup des quartiers subissent le délestage et souvent l’électricité et de faible intensité.
S’agissant des villages, certains d’entre eux ont un accès limité a l’électricité et d’autres ont déjà fait des années sans y avoir accès. C’est le cas du village Bungubungu situé à 80 km de la villa de Lubumbashi, ou ils ont déjà fait plus de 2 ans sans électricité. Ceux-ci sont contraints d’utiliser le raccordement avec des moteurs Diesel qui leur coutent énormément. Gisèle Dianda , l’une de participantes explique d’ énormes difficultés qu’elle éprouve suite au manque d’électricité : « vivre sans électricité est difficile, pour le moment nous utilisons des le raccordement avec les moteurs diésel et nous payons au moins 60 000 FC soit 30$ juste pour l’éclairage avec une seule ampoule et la télévision. »
Et pourtant, la constitution de la RDC dispose en son article 48 que l’accès à l’énergie est un droit qui est garantie .De plus, la politique énergétique veut que tous les congolais aient accès à l’énergie électrique. Une volonté manifestée par le chef de l’Etat qui reconnait que l’énergie et le moteur du développement. c’est ainsi qu’OEARSE à travers ces consultations des communautés mène un plaidoyer pour la mise en place d’une politique énergétique qui prendra en compte les besoins et les souhaits des communautés.
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