RDC: production des batteries électriques ,un rêve?
Le mois dernier plus précisément le 24 novembre dernier, au cours d’Africa Business Forum » organisé à Kinshasa, la RDC a exprimé sa volonté de prendre le leadership dans la production des batteries électrique. Avec son important gisement de lithium évalué à 400 millions et celui du cobalt à 25 millions , la RDC a fait valoir qu’il est la destination la plus compétitive au monde pour installer des usines de fabrication des batteries électriques. Le problème, c’est que la RDC accuse un déficit énergétique de près de 27 000 mégawatts. Comment produire des batteries électriques sans électricité ? Pour , l’Observatoire d’Études et d’Appui à la Responsabilité Sociale et Environnementale (OEARSE), ceci reste du domaine du rêve.
« Je dirais que c’est un rêve qui peut être irréaliste à court et à moyen terme s’il n’y a pas une vision claire accompagnée d’un engagement politique ». A dit Freddy Kasongo de OEARSE et d’ajouter : »Parce que pour arriver à la production des batteries électriques en RDC il y a tout un procédé qu’il faudrait suivre . » Pour lui, les grandes questions qui doivent être posées sont celles de savoir si les batteries produites en RDC vont respecter les normes et pour quel marché ? « ces différentes questions doivent être souscrites dans une vision de la revalorisation des minerais et sa chaine de valeur jusqu’a la production des batteries électriques . Il estime que ces questions doivent être primordiales avant de prendre de l’engagement dans ce domaine. »
La charrue avant le bœuf
Envisager de produire des batteries électriques sans prendre en compte toutes ces questions équivaut à mettre la charrue devant le bœuf. Ainsi Freddy Kasongo estime qu’il y a des étapes à franchir dès maintenant et des initiatives à mettre en place, mais aussi des impératives qui doivent être surmonté pour que le projet des batteries se réalisent. C’est notamment la mise en place d’une politique claire et une vision un peu plus détaillée sur l’électrification du pays et de son industrie . À l’heure actuelle ,les entreprises basées au pays sont incapables de bien fonctionner. C’est le cas des structures minières. » selon les statistiques de la division des mines , vous verrez que la grande quantité des minerais de la RDC sont exportés sans avoir été transformez, car le pays est incapable de transformer les minerais produits au niveau local » dit-il et de s’interroger : « comment avec les minerais qui ne sont pas transformés , comment peut-on rêver la seconde étape sans donner des solutions plus claire à la première étape c’a-d la transformation et qui est la valorisation de ces minerais ?’
Il faut noter qu’en plus de l’industrie de la transformation , lorsqu’on veut fabriquer des batteries ,il faut aussi installer d’autres fabriques pour arriver à produire des batteries . « Or des industries de plus, nécessite une énergie de plus , or nous sommes dans un cas ou nous avons un déficit énergétique », a encore expliqué le secrétaire Exécutif de OEARSE. Toutefois , il croit qu’avec la volonté , il est possible que le gouvernement puisse aller vite et arrive à rendre le rêve irréaliste en un rêve réaliste. « la grande démarche que le gouvernement pourrais nous aider à faire pour avoir cela passe par la décentralisation du secteur énergétique et la production des énergies renouvelables. » a conclu Freddy Kasongo.
Toutefois, il faut signaler que selon les études menées par Bloomberg le cout d’investissement dans le secteur de batteries électriques en RDC est moins élevé, ce qui constitue une aubaine pour le pays.