RDC : 54 millions $ pour poursuivre le développement du projet de lithium Manono
Manono est l’un des projets au centre de la stratégie du gouvernement de la RDC visant à devenir un acteur majeur de la chaîne de production des batteries électriques. Son étude de faisabilité est achevée depuis plus d’un an et AVZ Minerals négocie actuellement l’obtention du permis minier. L’australien AVZ Minerals actif en RDC sur le projet de lithium Manono, a reçu des engagements de la part de divers investisseurs pour lever 75 millions de dollars australiens (environ 54 millions $), via un placement d’actions sur la bourse ASX.
La compagnie minière AVZ assure ainsi 90 % du financement nécessaire à la construction de la mine, sous réserve de finaliser la transaction conclue plus tôt cette année avec le chinois CATH.
Cette levée de fonds permet par ailleurs à AVZ de poursuivre un certain nombre de travaux préliminaires, incluant la réhabilitation des routes et ponts menant à Manono ainsi que la construction du site devant abriter plus tard les employés chargés de construire la mine. Le financement servira aussi, à la réalisation d’études techniques sur la transformation de l’hydroxyde de lithium, ou encore à de potentiels travaux d’exploration.
« Le placement facilite également nos discussions de financement, en fournissant du capital pour les coûts initiaux d’établissement du financement de la dette et en garantissant que les exigences minimales de liquidité sont satisfaites, ce qui fournit à AVZ une base solide pour négocier des conditions favorables », ajoute Nigel Ferguson, DG d’AVZ.
Il faut noter que ce financement intervient alors que la société cherche depuis quelques mois à obtenir un permis d’exploitation minière auprès du gouvernement. AVZ Minerals devra ensuite prendre une décision finale d’investissement positive pour le projet, afin de débloquer les fonds promis par CATH.
Avec plus de 130 millions de tonnes de réserves prouvées et probables, le projet Manono est l’un des plus grands actifs de lithium inexploités au monde. Il fait partie, à côté du cobalt et du cuivre, de l’une des ressources sur lesquelles l’Etat congolais compte pour développer une chaîne de production de batteries électriques en RDC.