RDC : Procès de Kasapa, une occasion manquée pour la justice
Dans son communiqué publié jeudi 20 Janvier , l’ong Human Rigths Watch déclare que , ‘’condamner uniquement les 10 prisonniers accusés du viol collectif sans qu’aucun fonctionnaire de l’Etat ne soit tenu responsable, les autorités judiciaires n’ont rendu justice que partiellement’.’
En effet, le tribunal de grande instance de Lubumbashi a condamné à 15 ans de prison dix accusés de viol collectif sur des femmes détenues de la prison de Kasapa. Ce viol, rappelons- le , a eu lieu lors du soulèvement des pensionnaires de la prison de Kasapa en septembre 2020. Le personnel de la prison, les gardiens et les forces de sécurité ont tous fui, laissant ainsi les femmes détenues sans protection.
Cette ong internationale de défense des droits de l’homme indique ‘’ qu’un mois avant le soulèvement et même quelques heures avant le déclenchement des événements à la prison de Kasapa, les responsables de la prison ont averti les autorités civiles et militaires provinciales de l’insécurité grandissante dans la prison émanant d’un groupe des prisonniers dangereux. Mais, ajoute Human Rigths Watch,’’ ces mises en garde ont été ignorées à plusieurs reprises. ‘’
Pour cette organisation, le procès de Kasapa est une occasion manquée pour la justice ‘’ d’enquêter de manière significative sur ce qui s’est passé dans la prison et de demander des comptes à tous les responsables , qu’il s’agisse des auteurs du viol ou des autorités étatiques . ‘’
Et Human Rigths Watch de conclure son communiqué’’ Les survivantes du viol méritent une meilleure justice et de meilleurs soins.’’ Certaines parmi les survivantes ont contracté des infections sexuellement transmissibles dont le VIH Sida, d’autres ont eu des bébés à la suite de ce viol.