Lubumbashi : l’UCOFEM présente les résultats de son travail dans le cadre du projet Kuleta Haki 2
L’Union Congolaise des femmes des Médias (UCOFEM) a présenté ce vendredi 18 mars 2022 les résultats de son travail de terrain effectué dans le cadre du projet Kuleta Haki 2 de l’ONG RCN justice &Démocratie. Ce travail constitué des activités de terrain dont la sensibilisation et la mobilisation a été réalisé de 2019 à Février 2022 en partenariat avec le réseau anti-corruption de Lubumbashi ainsi que trois organisations de la société civile.
Dans sa présentation, Denise Maheho directrice provincial de l’UCOFEM Haut-Katanga a démontré à l’aide des chiffres les résultats du travail abattu par son organisation.
Pour l’année 2019 par exemple, cinq clubs d’écoute ont étés réalisés dans les quartiers Kasapa, Kampemba, Karavia, Brondo et Kigoma à Lubumbashi. Sur 250 participants attendus, 280 ont été sensibilisés à travers ces clubs d’écoute.
114 femmes ont pris part à ces séances de sensibilisation soit 40,7% à expliquer la directrice de l’UCOFEM dont la mission est la promotion du genre dans les médias et par les médias.
En retour 1.700 personnes ont été sensibilisé par les participants aux clubs d’écoute. « Lors de nos séances nous remettions des fiches aux participants pour qu’à la fin ils indiquent combien des personnes ils auront à sensibiliser sur la matière reçus. C’est comme ça que nous avons atteint le nombre de 1.700 personnes ».
Des femmes s’approprient la lutte
Pour l’année 2020, une augmentation de près de 20% des femmes a été constaté en ce qui concerne la participation des femmes dans les trois club d’écoute réalisé dans les quartiers Matoleo et Bendera dans la commune Ruashi et quartier Tshamilemba dans la commune de Kampemba. 71 femmes ont participé aux clubs d’écoute soit 60,6% contre 40,7% en 2019. En retour 980 personnes ont été sensibilisé par les participants aux clubs d’écoute.
En 2021, trois clubs d’écoute ont étés réalisé au quartier Bongonga et Bel Air 2 dans la commune Kampemba et quartier Congo dans la commune Ruashi. Sur 90 participants attendus, 98 ont été sensibilisés. 40 femmes ont pris part aux séances des clubs d’écoute soit 40,8%. 1.100 habitants du quartier ont été sensibilisés par les participants en retour.
Des sensibilisations de masse
Une campagne de sensibilisation de masse a été réalisé en Décembre 2021 par l’UCOFEM en partenariat Justicia Asbl, la Lucha, et la nouvelle dynamique syndicale. Elle avait pour objectif de vulgariser les droits des justiciables en rapport avec les pratiques de corruption auxquelles ils pourraient être confrontés au cours des procédures judiciaires, accroître le niveau de connaissance des justiciables sur les méfaits collectifs de la corruption, élever la prise de conscience des justiciables sur les facteurs sociaux qui favorisent la corruption ; accroître le sens de responsabilité des auxiliaires de la Justice (Avocats, défenseurs judiciaires et Officiers de police Judiciaire).
Et en 2022, une campagne de mobilisation citoyenne a été réalisée au mois de février. Contrairement à la campagne de sensibilisation, la campagne de mobilisation elle visait plutôt des personnes déjà informées sur les pratiques de corruption dans la chaine pénale afin d’obtenir l’engagement personnel de chacun pour une action citoyenne. Sa réalisation a connu la participation de l’ONG Justicia Asbl, et des mouvements citoyen LUCVHA et FILIMBI.
Lors de cette campagne 200 personnes ont été mobilisées à travers cinq communes (Kenya, Ruashi, Kampemba, Katuba, commune Annexe). Une lettre de dénonciation écrite par les justiciables a été déposé auprès du procureur près le tribunal de grande instance et en réaction le procureur a ouvert un dossier en l’encontre des OPJ de la police des quartiers accusés de corruption par les justiciables à savoir Tshamilemba, Bongonga, Kampemba, Munua-Kaaravia.
Pour terminer la directrice de UCOFEM a évoqué quelques leçons apprises lors de la réalisation de ces activités. « La lutte contre la corruption dans la chaine pénale est un long processus. Les clubs d’écoute qu’Ucofem a réalisé avec l’appui du Réseau anticorruption de Lubumbashi a tout même permis aux justiciables ciblés de prendre conscience de ce mal qui ronge la société. Certains ont même changé de comportement en résistant à la corruption. La campagne de sensibilisation a favorisé l’accès des plusieurs Lushois à l’information. La campagne de mobilisation, une première du genre, a démontré que les Congolais sont capables d’agir pour le changement ». Toutes ces actions sont comme un grain semé a-t-elle renchérit.