Protection et gestion durable des ressources naturelles en Afrique centrale
Avec pour objectif principal de promouvoir des modes de gestion des écosystèmes forestiers qui répondent aux attentes des acteurs locaux en Afrique centrale, tout en contribuant durablement au développement des économies nationales, et en participant aux efforts globaux pour maintenir la biodiversité mondiale et lutter contre les changements climatiques ; le projet de recherche en écologie et en sciences sociales pour la gestion durable des écosystèmes forestiers d’Afrique Centrale (RESSAC) a été lancé le lundi 21 mars 2022 lors d’un atelier en ligne.
Financé par l’Union Européenne et conduit par le Centre de Recherche Forestière Internationale et le Centre International pour la Recherche en Agroforesterie (CIFOR-ICRAF), ce nouveau projet vise à orienter, pendant les quatre prochaines années (2022-2025), les travaux de recherche vers les «solutions opérationnelles » que doivent inventer et mettre en œuvre les acteurs de terrain, confrontés aux multiples défis de la gestion durable des ressources naturelles dans le cadre de leur mandat ou de leurs activités productives.
« Ce qui est important c’est d’avoir de nouveaux chercheurs, universitaires, qui pourront travailler en collaborant avec les acteurs locaux, y compris les populations locales, pour organiser la protection et la gestion durable des ressources naturelles en Afrique centrale » ; a déclaré Chantal Marijnissen de l’Union Européenne, lors de son mot d’ouverture. L’initiative se veut un carrefour entre les sciences sociales et les sciences biophysiques (écologie), et va mobiliser et affecter des chercheurs des universités et des instituts de recherche auprès des différentes catégories d’acteurs de la gestion des écosystèmes, afin qu’ils puissent bénéficier d’appuis scientifiques dédiés qui leur permettront de mettre en œuvre des stratégies d’action innovantes en matière de gestion durable des ressources naturelles.
Le projet RESSAC s’inscrit dans la continuité de la longue collaboration du CIFOR-ICRAF avec l’Union Européenne, qui a toujours soutenu la recherche scientifique en matière de protection de l’environnement. Comme l’a rappelé Robert Nasi, directrice Manager du CIFOR-ICRAF, « cela fait plus de 25 ans que l’UE soutient le CIFOR pour former les cadres scientifiques dans la gestion et la protection des forêts, notamment en Afrique centrale ». Le projet RESSAC s’inscrit selon lui « dans la continuation d’une action à long terme, qui a déjà produit beaucoup de fruits ces 25 dernières années. Ce nouveau financement a pour ambition de rapprocher encore davantage la recherche scientifique des enjeux concrets à l’échelle locale, et notamment des attentes des acteurs locaux ».
Le projet RESSAC doit permettre d’arrimer encore plus solidement la recherche scientifique et la formation universitaire à la gestion durable des écosystèmes forestiers d’Afrique centrale. Le projet donne l’occasion à tous les partenaires impliqués dans la gestion durable de ces écosystèmes de réfléchir sur les axes de recherche-action à privilégier en vue de répondre aux défis concrets de la gestion durable. Le projet doit également permettre de tenir compte des leçons de l’expérience, en identifiant notamment les défis qui restent à relever pour que les acteurs locaux deviennent concrètement les premiers acteurs de la durabilité de leur environnement.
Le projet RESSAC contribuera par ailleurs au rayonnement des universités d’Afrique centrale, en appuyant l’amélioration de leurs productions scientifiques et en déployant des activités de renforcement de capacités qui contribueront à hisser ces universités vers les standards internationaux les plus élevés.