Lubumbashi: les coulisses de la table ronde

Lubumbashi: les coulisses de la table ronde

Les travaux de la table ronde sur la réconciliation intercommunautaire se clôturent ce mercredi 27 Avril à Lubumbashi. Ce lundi, les gouverneurs des provinces du Kasai et du Katanga ont entamé des discussions  avec différents groupes sociaux  sur des prétendues Tensions intercommunautaires. Et cela se passe loin des micros et caméras. Dans les coulisses de ces discussions, c’est une autre ambiance.

Commençons par découvrir les délégations  invitées pour  échanger avec les panels. Sur la liste  disponibilisée par le service de protocole du gouvernorat de   province, on  y découvre  deux catégories  de personnes. Le premier est constitué des  jeunes Katangais , des motocyclistes , des creuseurs artisanaux, des enfants de la rue.  Ensuite, il y a la seconde catégorie d’invités, ce sont les représentants des partis politiques. Ici, on a noté la présence des membres du Front commun pour le Congo, FCC de Joseph Kabila, ceux de l’Union sacrée pour la Nation de Felix Tshisekedi ainsi que les délégués du parti Ensemble pour le République.

Des invitations verbales et improvisées

Si les jeunes des deux communautés semblaient être informées de leur participation aux discussions de la table ronde, ce n’est pas le cas pour certains partis politiques. Le FCC par exemple dit avoir été informé de  son invitation que le lundi matin et de façon verbale. ‘’ Nous ne sommes concernés ni de près  ni de loin par cette table ronde. Nous ne savons même pas de quoi il est question, sur quoi porte le débat, a déclaré l’honorable Pablo Ngwej, membre de la coordination provinciale du FCC. Et il poursuit ‘’Nous sommes venus répondre  à cette invitation par courtoisie. ‘’

Pourtant pas prévus , d’autres groupes de personnes ont improvisé leur participation aux discussions . C’est le cas de personnes vivant avec handicap. Elles ont tout même été reçu.

Un engouement pour les  assises  de la  table ronde

Alors que la journée  de ce lundi avance,  d’autres personnes  arrivent dans la cours  de l’hôtel Karavia. Tout le monde veut rencontrer les panels. Autour des tables, des groupes  se forment,  élaborent des listes et  les proposent au service du protocole. Même s’ils ne sont pas surs d’être acceptés. Certains renient même leur qualité pourvus que leurs  noms figurent sur une liste.  Ils se font alors passer pour des creuseurs, d’autres  comme appartenant à une coopérative. … L’un d’eux lâche ces mots ‘’ Si l’on a  reçu les shegues, pourquoi pas nous ? Nous avons aussi de choses à dire aux panels ‘’.

Dans la cour de Karavia, il y a aussi des observateurs. Exemple de Patrick Kayembe, membre de l’UDPS , ville de Kipushi. Il déclare ‘’ je ne suis pas invité à ces assises. Mais je suis là en tant que citoyen de ce pays. J’observe ce qui se passe ici, c’est inacceptable. Comment pour une question aussi importante, les organisateurs  n’ont pas fait recours aux  experts ? Je suis décu de constater que l’on a ramener le débat à un niveau assez bas. De cette façon, il est difficile d’abord le fond de la question et de trouver de solutions durables, conclut-il

100 dollars pour chaque participant aux discussions  

Les organisateurs de la Table ronde ont prévu de l’argent de transport pour tous les participants aux discussions. Ainsi, à  la sortie  de la salle Bukavu qui abrite les discussions, les responsables  de chaque groupe  vont rencontrer la chargée des finances pour la table ronde.

Farde à la main, elle vérifie la liste, ensuite, remet les billets verts aux représentants du groupe. Chaque groupe était composé d’au moins 30 personnes  à part les partis  politiques . Leurs  délégations ne dépassaient pas 20 personnes. Certains jeunes nous ont témoigné avoir reçu chacun 100 dollars de frais de transport. Voilà qui a suscité une  tension entre par exemple les motocyclistes  l’avant midi de ce lundi. Ils se disputaient le partage de cet argent car certains d’entre eux n’ont pas fait partie du groupe reçu par les panels même s’ils étaient présents à Karavia.